Un troisième État indien accorde le statut de minorité à sa communauté juive
Les Juifs du Gujarat ont donc désormais droit à une série de prestations sociales accordées aux communautés religieuses minoritaires
L’État indien du Gujarat a accordé le statut de minorité à sa communauté juive.
La décision prise vendredi fait du Gujarat le troisième État de l’Inde à reconnaître les Juifs en tant que communauté minoritaire.
La reconnaissance signifie que les Juifs de cette région « bénéficieront de programmes d’aide sociale conçus pour les communautés religieuses minoritaires relevant de la juridiction du Gujarat », a déclaré son gouvernement dans un communiqué, selon le Times of India.
Le Gujarat abrite environ 170 Juifs, pour la plupart regroupés dans la ville occidentale d’Ahmedabad. La ville abrite également la seule synagogue de l’État, la synagogue Magen Abraham, construite en 1934.
Le Gujarat a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors de sa visite en Inde en janvier.
Le Maharashtra et le Bengale occidental sont les autres États qui ont accordé le statut de minorité à leurs communautés juives.
L’Inde compte six communautés minoritaires officielles : Musulmans, chrétiens, bouddhistes, sikhs, parsis et jaïns.
Quand Israël a été créé en 1948, l’Inde comptait environ 25 000 Juifs, selon l’Agence juive. Entre 1948 et 1979, 24 000 Juifs indiens ont immigré en Israël et des milliers d’autres sont allés vivre ailleurs.
Ces dernières années, des milliers de personnes du nord-est de l’Inde se disant être les descendants d’une tribu juive biblique perdue ont émigré en Israël après des années de controverse sur leurs liens avec le judaïsme.
Les Bnei Menashe affirment être les descendants de Juifs qui furent exilés de l’ancien Israël vers l’Inde au 8e siècle avant l’ère commune.
Un grand rabbin d’Israël les a reconnus en tant que tribu perdue en 2005, et environ 1 700 d’entre eux ont déménagé en Israël au cours des deux années suivantes et ont entrepris une conversion avant que le gouvernement n’arrête de leur accorder des visas.
En 2012, Israël a abandonné cette politique, acceptant de laisser les 7 200 Bnei Menashe restants immigrer. En 2015, quelque 3 000 membres de la communauté Bnei Menashe se sont installés en Israël.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.