Une agence gouvernementale parle d’erreur après l’interdiction des voyages de groupe en Cisjordanie
L'Autorité de l'immigration et des frontières a annoncé que la lettre interdisant les voyages en Cisjordanie était une erreur et indique qu'un nouveau courrier sera envoyé avec des instructions concernant les zones contrôlées par l'AP

Les tour-opérateurs en Israël ont reçu un courrier dimanche de la part de l’Autorité de l’immigration et des frontières (PIBA) leur demandant de signer un engagement de ne pas amener des touristes en Cisjordanie. La PIBA a ultérieurement annoncé que la missive avait été envoyée par erreur.
Cette lettre, datée du 23 avril et présentée lundi dans la soirée sur la Deuxième chaîne, était intitulée : « Exigence de ne pas emmener de groupes de touristes en Judée et en Samarie » – le nom biblique de la Cisjordanie – et était signée de la main de Michal Yosepof, qui dirige le bureau en charge du contrôle des frontières à la PIBA.
Le courrier donnait aux organisateurs de voyage l’instruction suivante : « A dater du 15 mai 2017, vous aurez l’obligation de joindre à chaque requête d’organisation d’un voyage de groupe en Israël un formulaire qui vous engagera à ne pas pénétrer en Judée et Samarie » à soumettre à la PIBA.
Il précisait également que « sans la signature de ce formulaire d’engagement, votre demande ne sera pas traitée ».
Le document ne mentionnait pas les touristes entrant en Cisjordanie en l’absence d’un tour-opérateur.

Une telle interdiction empêcherait les touristes de se rendre au sein des implantations juives, et ne permettrait plus aux pèlerins chrétiens de se rendre sur d’importants sites bibliques comme l’église de la nativité de Bethléem et le fleuve Jourdain.
La Deuxième chaîne a toutefois fait savoir que la PIBA avait indiqué que cette lettre était une erreur et qu’elle ne voulait évoquer que les régions de Cisjordanie placées sous le contrôle de l’Autorité palestinienne.
De plus, la PIBA a fait savoir que l’entrée dans les territoires contrôlés par l’Autorité palestinienne ne serait pas interdite sous les termes de cette nouvelle directive mais exigerait une coordination préalable avec les autorités israéliennes concernées.
La PIBA a également déclaré à la Deuxième chaîne qu’elle réémettrait un courrier à l’attention des tour opérateurs pour clarifier la situation dans un avenir proche.