Israël en guerre - Jour 350

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Une année noire : 760 soldats et 834 civils tués depuis le dernier Yom Hazikaron

1 594 personnes ont été tuées à la guerre ou par le terrorisme cette année, la plus meurtrière depuis 50 ans, portant le total des victimes à 30 134

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Des soldats de l'armée israélienne plaçant des drapeaux israéliens sur des tombes de soldats lors d'une cérémonie de pose de drapeaux au cimetière militaire du mont Herzl, à Jérusalem, à l'approche de Yom HaZikaron, le 8 mai 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Des soldats de l'armée israélienne plaçant des drapeaux israéliens sur des tombes de soldats lors d'une cérémonie de pose de drapeaux au cimetière militaire du mont Herzl, à Jérusalem, à l'approche de Yom HaZikaron, le 8 mai 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

1 594 soldats et civils ont été tués au combat ou dans des actes terroristes depuis le dernier Yom HaZikaron en Israël, selon les chiffres publiés par les autorités jeudi, marquant l’année la plus meurtrière pour les forces de sécurité et les civils du pays en cinquante ans et portant le nombre total de morts dans le pays à 30 134.

Selon le ministère de la Défense, 760 soldats ont été tués pendant leur service militaire au cours de l’année écoulée. 61 vétérans handicapés sont en outre décédés à la suite de complications liées à des blessures subies pendant leur service au cours des années précédentes, selon le ministère.

Ces chiffres portent à 25 034 le nombre de personnes mortes en servant le pays depuis 1860, année à partir de laquelle Israël, et avant l’État la communauté juive de la région, a commencé à recenser ses soldats tombés au champ d’honneur.

Les chiffres annuels incluent les militaires, les policiers, les membres du Shin Bet et de la sécurité civile décédés au cours de l’année écoulée, dans le cadre de leurs fonctions ou à la suite d’un accident, d’une maladie ou d’un suicide.

Depuis le début de la guerre, qui a commencé le 7 octobre avec l’assaut meurtrier du groupe terroriste palestinien du Hamas dans le sud d’Israël, 711 soldats et membres des forces de sécurité ont été tués. Parmi eux, 598 soldats de Tsahal, 39 agents de sécurité locaux, 68 policiers et six membres du Shin Bet.

La grande majorité des décès sont survenus au cours de l’assaut terroriste et de l’offensive terrestre d’Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza.

Des soldats portent le cercueil de leur camarade Elkana Vizel lors de ses funérailles au cimetière du mont Herzl à Jérusalem, le 23 janvier 2024. (Crédit : Menahem Kahana/AFP)

La dernière fois qu’Israël a enregistré un nombre aussi élevé de décès au sein des forces de sécurité en une seule année remonte à la guerre du Kippour en 1973.

Un représentant du ministère de la Défense a déclaré que son unité, qui est responsable des cérémonies de commémoration des troupes tombées au combat, a dû organiser cette année un grand nombre d’obsèques, un nombre qui aurait normalement été réparti sur une quinzaine d’années.

« Malheureusement, depuis le début des hostilités, nous avons dû organiser de nombreuses funérailles dans le plus grand respect, parfois sous les tirs de roquettes et la crainte d’infiltrations terroristes ; nous avons dû rapidement procéder à l’agrandissement des cimetières, pour pouvoir y accueillir dans le plus grand respect les soldats tombés au champ d’honneur », a déclaré Aryeh Moalem.

Selon la Caisse d’Assurance Nationale, 834 noms ont également été ajoutés à la liste des victimes civiles du terrorisme qui ont péri dans des attentats au cours de l’année écoulée, la grande majorité d’entre elles lors du massacre du 7 octobre, ce qui porte le total à 5 100 depuis 1851.

Au cours de la guerre, et principalement lors de l’assaut du 7 octobre, 822 civils – 531 hommes et 291 femmes – ont été tués, selon les chiffres de l’institut, soit le nombre le plus élevé de morts civiles depuis de nombreuses années.

Parmi eux, on compte 40 enfants de moins de 18 ans et 68 ressortissants étrangers.

L’institut précise que 12 des victimes assassinées au cours de l’année écoulée ont été tuées lors d’attentats terroristes qui ont été perpétrés avant la guerre en cours, dont Chana Tova Chaya Nachenberg, qui avait été grièvement blessée lors de l’attentat terroriste palestinien tristement célèbre contre la pizzeria Sbarro à Jérusalem en 2001 et qui a succombé à ses blessures l’année dernière.

Des personnes visitant le site du massacre du festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, à la frontière entre Israël et Gaza, le 14 janvier 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Lors de son assaut du 7 octobre, le Hamas a également enlevé 252 civils et soldats. 128 d’entre eux sont toujours en captivité, et tous ne sont plus en vie.

Le groupe terroriste détient également les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que de deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui seraient tous deux encore en vie après être entrés dans la bande par leurs propres moyens, respectivement en 2014 et 2015.

Au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, 105 civils ont été libérés de la captivité du Hamas. Avant la trêve, quatre autres otages avaient été libérées. Trois otages ont été sauvés vivants par les troupes, et les corps de 12 otages ont également été retrouvés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée.

Selon l’institut, 65 des otages encore détenus à Gaza sont des civils. Les 67 autres sont des soldats de Tsahal, des policiers et des membres des équipes de sécurité locales dans les communautés du sud qui ont été attaquées par le Hamas.

L’armée israélienne a confirmé la mort de 36 des personnes encore aux mains du Hamas, citant de nouveaux renseignements et de nouvelles preuves obtenues par les troupes opérant dans la bande de Gaza.

Une manifestante tient une affiche montrant des photos d’otages israéliens faits prisonniers par le Hamas à Gaza lors des attaques du 7 octobre, lors d’une manifestation appelant à leur libération à Tel Aviv, le 27 avril 2024. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Yom Hazikaron débutera lundi soir prochain, avec une sirène d’une minute qui retentira dans tout le pays. Mardi matin, une sirène de deux minutes retentira avant les cérémonies commémoratives nationales dans les 53 cimetières militaires d’Israël.

Yom Hazikaron est l’une des rares fêtes nationales non religieuses en Israël, où une grande partie de la population israélienne se recueille sur les tombes de leurs proches et de leurs camarades.

Certains hommes politiques et membres des familles des victimes du massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre ont demandé aux ministres du gouvernement et aux législateurs de s’abstenir de prendre la parole lors des diverses cérémonies des 12 et 13 mai, craignant que la journée ne soit entachée par la présence d’hommes politiques que beaucoup tiennent pour responsables des échecs qui ont entouré l’attaque terroriste sans précédent du Hamas.

Pour des raisons de sécurité, le nombre de participants à la cérémonie annuelle de Yom Hazikaron sur le mont Herzl sera réduit à 25 000 personnes, soit 5 000 personnes de moins que l’année dernière, selon la presse israélienne.

Le ministère de la Défense a déclaré jeudi qu’il appelait la population à donner la priorité aux membres des familles endeuillées et aux soldats dans les cimetières du pays à l’occasion de Yom HaZikaron, s’attendant à voir un « nombre particulièrement élevé » de personnes se rendre sur les tombes de leurs proches.

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