Les élus exhortés à ne pas faire de politique lors des cérémonies de Yom HaZikaron
Au nom des familles en deuil, Yad Lebanim demande aux dirigeants de s'engager à ne pas faire de politique lors des cérémonies du Jour du Souvenir
Une organisation représentant des familles éplorées a demandé mardi au Premier ministre Benjamin Netanyahu et à d’autres dirigeants nationaux de signer une lettre publique appelant à « préserver le caractère sacré de Yom HaZikaron [le Jour du Souvenir] ».
L’appel, adressé au Premier ministre, au ministre du cabinet de guerre Benny Gantz, au ministre de la Défense Yoav Gallant et au chef de l’opposition Yaïr Lapid, répond aux inquiétudes concernant la politisation du jour de deuil annuel, compte tenu du climat politique et à la suite des manifestations qui ont eu lieu lors des cérémonies commémoratives de l’année dernière.
Plusieurs ministres ont été accueillis par des protestations et des perturbations lors des cérémonies de Yom HaZikaron à travers le pays en 2023, dont des affrontements entre les familles de soldats tombés au combat lors d’une cérémonie à laquelle assistait le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, dans un cimetière militaire à Beer Sheva.
« Les derniers mois sont parmi les plus difficiles que l’État d’Israël ait connus depuis sa création, il y a 76 ans », explique la lettre, rédigée par Eli Ben-Shem, président de Yad Lebanim.
« De nombreuses familles ont rejoint le cercle du deuil et c’est leur premier Yom HaZikaron. Dieu nous garde d’ajouter à la douleur en ces jours difficiles. »
« Pour leur bien, pour que nous soyons dignes de leur héroïsme, de leur sacrifice et de leur mémoire, nous vous demandons de laisser les disputes à l’extérieur des cimetières militaires et d’éviter de vous disputer les tombes des jeunes femmes et des jeunes hommes. »
Jusqu’à présent, seul le chef de l’opposition, Lapid, a répondu en signant.
Certains hommes politiques et membres des familles des victimes de l’assaut barbare du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre ont demandé aux ministres du gouvernement et aux députés de s’abstenir de prendre la parole lors des diverses cérémonies des 12 et 13 mai, craignant que la journée ne soit entachée par la présence d’hommes politiques qui sèment la discorde et que beaucoup tiennent pour responsables des échecs qui ont entouré l’assaut sadique du groupe terroriste palestinien.