Une Arabe israélienne, modèle de réussite dans le high-tech
Metallo Therapy, la start-up d'Amal Ayoub spécialisée en biotechnologie, a levé récemment 1,2 million dollars
Israël est régulièrement considéré comme la « nation start-up », en raison d’un nombre de sociétés high-tech cotées sur le Nasdaq plus que important que tout autre pays en dehors des États-Unis et de la Chine. Seule ombre au tableau, les femmes et les Arabes sont très faiblement représentés dans ce secteur.
Alors que l’armée constitue en Israël, le principal foyer d’innovation et une porte d’accès au développement d’une carrière professionnelle, la société arabe israélienne ne favorise pas le réseautage.
Or, très peu d’Arabes israéliens effectuent leur service militaire et encore moins les femmes. Ce facteur explique largement les difficultés que peuvent rencontrer les entrepreneurs arabes israéliens pour s’intégrer dans le high-tech.
Amal Ayoub est originaire de Nazareth. Elle est la fondatrice de la start-up Metallo Therapy, une société biomédicale qui a développé une technologie permettant de suivre le développement de tumeurs malignes.
Elle a forgé sa réussite avec l’aide cumulée de l’Office of the Chief Scientist, du fonds d’investissement Arkin Holdings et de l’incubateur israélo-arabe NGT3. Cette mère de deux enfants, âgée de 38 ans, est diplômée de physique du Technion de Haïfa et a obtenu un doctorat en génie biomédical de l’Université Ben Gourion rapporte le quotidien économique israélien The Marker.
Ayoub a déjà levé 1,2 million de dollars pour sa société et 2 millions supplémentaires pourraient permettre la réalisation d’essais cliniques complets sur des animaux. En développant son activité, Ayoub souhaite attirer l’attention de grands groupes pharmaceutiques dans l’espoir d’être rachetée.
Alors que les Etats-Unis et l’Europe constituent les principaux marchés pour sa technologie, Ayoub espère que des pays comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, très actifs dans le domaine de la recherche biomédicale, puissent être également intéressés. « Certains pays arabes n’aiment pas travailler avec des entreprises israéliennes, mais j’espère que cela pourrait être différent concernant une entreprise dirigée par une femme arabe », espère-t-elle.