Une boutique à Mamilla vendait des antiquités sans licence
Des centaines d'objets anciens ont été découverts ; le propriétaire sera bientôt mis en examen
Des pointes de flèche en bronze, des pièces portant le nom de dirigeants hasmonéens, des flacons de parfum et des centaines d’autres objets vieux de plusieurs milliers d’années étaient en vente dans une boutique à Mamilla, sans permis pour le commerce d’antiquités.
Tous ces objets ont été saisis le 14 juin pendant une opération sous le contrôle de l’unité pour la prévention du vol d’antiquités, de l’Autorité israélienne des antiquités.
L’opération a eu lieu après que la boutique, qui était sous surveillance, a vendu d’anciens artefacts à des agents de l’Autorité sous couverture.
De nouvelles régulations ont été mises en place en mars 2016, obligeant les vendeurs d’antiquités israéliennes à inventorier leur stock dans un système informatique développé par l’Autorité israélienne des antiquités.
Ce nouveau système, qui permettra de tracer les objets, est conçu pour empêcher les vendeurs de « blanchir » des artefacts illégaux qui sont issus de cambriolages, notamment de fouilles illégales de sites archéologiques, qui détruisent des connaissances sur l’histoire du pays et du monde pour leur seul profit.
La boutique de souvenirs vendait des antiquités dans le prestigieux centre commercial même si elle n’avait pas de licence pour le faire.
Selon le docteur Eitan Klein, superviseur du commerce d’antiquités à l’Autorité, « avant d’établir ces nouvelles régulations, la situation du commerce d’antiquités n’était rien moins que miraculeuse, donc il y avait toujours une abondance de trouvailles sur les étagères. Mais les commerçants se plaignaient toujours des ventes faibles. Ces retours ont soulevé des questions sur la survie remarquable de ces boutiques pendant des années.
En pratique, il était très clair que, pour alimenter le marché, les sites antiques en Israël et dans le monde étaient pillés et l’Histoire vendue au plus offrant. Cette opération à Mamilla est juste une part de l’effort plus large qui est mené au sein du marché d’antiquités, et qui a pour but de préserver l’héritage culturel de l’Etat d’Israël, qui appartient à tous les citoyens, et de prévenir le « blanchiment » de pièces volées par la manipulation de l’inventaire commercial des commerces d’antiquités autorisés ».
Le propriétaire de la boutique, suspecté de trafic illégal d’antiquités, sera mis en examen dans les prochains jours.