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Une chaîne de centres commerciaux laissera ses boutiques rouvrir

"Cette fois, on en a assez", dit le directeur-général de Big, déplorant l'absence d'aides, après la décision gouvernementale d'exclure les magasins dans sa levée des restrictions

Le centre commercial Big de la ville de Carmiel, dans le nord du pays, pendant le confinement entraîné par le coronavirus, le 24 septembre 2020. (Crédit : David Cohen/Flash90)
Le centre commercial Big de la ville de Carmiel, dans le nord du pays, pendant le confinement entraîné par le coronavirus, le 24 septembre 2020. (Crédit : David Cohen/Flash90)

Une chaîne de centres commerciaux en extérieur a annoncé, dimanche, que certains de ses magasins allaient rouvrir, défiant les mesures de confinement visant à ralentir la propagation de la COVID-19.

Hay Galis, directeur-général du groupe Big Shopping Centers, a ajouté que seules les boutiques ouvertes sur l’extérieur des villes « vertes » – avec un taux d’infection bas – seraient autorisées à recevoir des clients dès lundi. Il a ajouté que les gérants des enseignes devraient payer leur loyer et autres frais dans leur intégralité.

« Lorsque la majorité d’entre vous a reçu du soutien et des indemnités… nous n’avons pas reçu un seul shekel pour cette période, que ce soit de l’Etat ou de votre part », a écrit Galis, se référant aux frais de loyer et de gestion, dans un courrier adressé aux propriétaires des boutiques dont le contenu a été révélé par les médias israéliens. « Le gouvernement israélien ne nous a aidé en rien à porter le fardeau et il ne nous a pas donné un seul shekel ».

Galis s’en est pris au gouvernement pour sa prise en charge de la pandémie, fustigeant le ministère de la Santé pour son « hystérie et sa déconnexion de la réalité » et ajoutant que le Premier ministre manquait de la capacité ou de la volonté à rouvrir les magasins.

Hay Galis (Capture d’écran : Hay Galis)

« Le gouvernement ne comprend tout simplement pas l’ampleur des dégâts », a-t-il commenté.

Il a également déclaré que la circulation du virus, dans les magasins, était minimaliste et que les gérants des boutiques ouvrant sur l’extérieur respectaient les directives mises en place par le ministère de la Santé.

« Cette fois, nous en avons assez », s’est exclamé Galis dans sa lettre. « Nous, qui sommes honnêtes, en avons assez d’être pris pour des idiots ».

Au mois d’août, Big avait autorisé ses magasins à rouvrir malgré les restrictions de confinement qui avaient été mises en place le week-end à ce moment-là.

La majorité des commerces sont restés fermés depuis la mise en vigueur d’un confinement national, le 18 septembre. Ils n’ont pas encore eu l’autorisation de lever le rideau malgré l’allègement de certaines restrictions, un allègement qui a commencé le mois dernier.

Tandis que certaines écoles, des lieux de culte et les salons de beauté ont obtenu le feu vert nécessaire pour reprendre leurs activités dès dimanche, le gouvernement a reporté la décision de laisser les magasins recevoir des clients, une initiative qui a entraîné la fureur des gérants de petits commerces et des marchands – dont un grand nombre ont dénoncé la prise en charge gouvernementale de la pandémie, estimant en être victimes.

Le sujet avait entraîné des tensions, vendredi, au cours de la réunion du cabinet sur le coronavirus. Le ministre des Finances issu du Likud, Israel Katz, s’était querellé avec d’autres hauts-responsables – parmi lesquels Netanyahu – concernant cette réouverture des commerces.

Katz avait demandé à ce que les magasins puissent rouvrir dès dimanche tandis que le ministre de la Santé, Yuli Edelstein, avait estimé que le gouvernement devait prendre ses décisions sur le confinement à l’unanimité et respecter le plan de réouverture du pays qui appelle à un allègement des mesures toutes les deux semaines.

Le ministre de la Santé, Yuli Edelstein, s’exprime lors d’une conférence de presse à Airport City, près de Tel Aviv, le 17 septembre 2020. (Flash90)

Lors de la réunion, Netanyahu avait dit aux ministres que le plan consistait à rouvrir les commerces ayant une vitrine sur l’extérieur en date du 15 novembre mais que si le nombre de nouveaux cas de virus diagnostiqué passait en-dessous des 500, ils auraient alors le droit d’ouvrir une semaine auparavant, le 8 novembre, selon des fuites de la réunion rendues publiques par le site Walla.

Samedi, Edelstein avait évoqué les plaintes des gérants de petites boutiques, qui déplorent que les grandes enseignes aient le droit de vendre des produits comme les vêtements grâce à leur catégorisation de commerce alimentaire alors qu’eux restaient fermés.

« C’est du cannibalisme, de la chutzpah et nous devons trouver un moyen de régler cela », avait déclaré Edelstein devant les caméras de la Treizième chaîne.

L’économiste en chef du ministère des Finances, Shira Greenberg, a estimé le coût des restrictions continues sur l’économie à 2,3 milliards de shekels par semaine.

Des cafés et des restaurants fermés à Tel Aviv, le 22 septembre 2020 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Dimanche également, le ministère de la Santé a fait savoir que 218 nouveaux cas de coronavirus avaient été enregistrés samedi – les tests de dépistage sont habituellement en baisse pendant le week-end – et que le nombre d’Israéliens ayant développé une forme grave de la maladie continuait à diminuer.

Selon les chiffres du ministère, il y a eu 314 498 infections à la COVID-19 sur le territoire de l’Etat juif depuis l’apparition de la pandémie dont
10 473 cas actifs. 404 personnes sont actuellement dans un état grave et 180 ont été placées sous respirateur. 112 sont dans un état modéré et les autres ne présentent que des symptômes légers, voire une version asymptomatique de la maladie.

Le bilan des décès est de 2 541 morts – soit deux de plus depuis les chiffres transmis, samedi soir, par le ministère de la Santé.

Même si le nombre de nouvelles infections diminue, les taux de dépistage sont en chute libre, avec seulement 7 635 tests qui ont été effectués samedi. Il y a néanmoins et d’habitude une forte baisse des chiffres du dépistage pendant les week-ends et pendant les fêtes.

Les employés d’une campagne de dépistage en direction des enseignants avant l’ouverture de certaines classes, à Tel Aviv, le 28 septembre 2020. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Le taux de positivité des tests a légèrement augmenté, à 2,9 %.

« Ces derniers jours, il y a des signes de stabilisation du taux de positivité des tests et du nombre de malades confirmés », a écrit le groupe de travail qui consacre ses activités au coronavirus dans son rapport quotidien, indiquant que cela signalait un « ralentissement » de la morbidité.

Le rapport a aussi noté un déclin du nombre de malades ayant développé une forme grave de la COVID-19 et du nombre des décès imputables au virus.

Il a toutefois averti que la dernière levée des restrictions du confinement pourrait entraîner une hausse des cas qui, a-t-il dit, pourrait être visible dès la fin de la semaine.

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