Une employée de l’autorité de l’énergie atomique israélienne accusée de piratage
L'employée aurait piraté le système informatique de l'une des institutions les plus secrètes d'Israël à au moins 70 reprises au cours d'une période de 18 mois
Une employée de la très secrète Commission israélienne de l’énergie atomique a été inculpée par le tribunal de Rehovot mardi. Elle est accusée d’intrusions dans le système informatique et de violation de la vie privée. Cette mise en examen fait suite à une enquête du ministère de la Défense.
Selon les documents d’inculpation déposés par le cyber-département du Bureau du procureur de l’État dans le cadre d’un arrangement judiciaire, l’accusée a pénétré dans des systèmes informatiques auxquels n’était pas autorisée à accéder entre août 2018 et janvier 2020. Elle l’a fait entre 70 et 100 fois et « a mené illégalement des recherches ciblées en violation de la loi de Protection de la vie privée ».
A l’origine, l’incident a été découvert par des officiers de sécurité de la Commission de l’énergie atomique, à la suite de quoi le ministère de la Défense a lancé une enquête criminelle.
Le tribunal a accepté la demande de l’État de garder secrets les détails de l’affaire, qui sera examinée à huis-clos en raison de considérations liées à la sécurité nationale.
La Commission de l’énergie atomique opère sous la direction du Bureau du Premier ministre, et son directeur général répond directement au Premier ministre. Elle gère les deux centres de recherche nucléaire d’Israël : à Soreq et dans le Néguev, à proximité de Dimona.
Le Directoire de la sécurité de la Défense, l’agence qui a mené l’enquête, est considérée comme l’une des branches les plus secrètes du ministère. En plus de garantir la sécurité des institutions de la défense, elle serait aussi impliquée dans l’obtention de technologie de renseignement. On parle d’elle comme la quatrième agence de renseignement d’Israël, après le Mossad, le service de sécurité interne du Shin Bet et le renseignement militaire.
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