Une explosion vise le siège de la sécurité du Hamas à Gaza
Les services de sécurité du groupe terroriste palestinien ont arrêté il y a un mois un cheikh salafiste radical
Un attentat à la bombe a visé lundi le siège de la sécurité du Hamas à Gaza, après que des islamistes radicaux eurent fixé un ultimatum au mouvement terroriste palestinien pour libérer des salafistes récemment arrêtés, ont rapporté des témoins.
L’explosion a endommagé peu avant l’aube une partie du mur d’enceinte du quartier général de la sûreté générale, toujours aux mains du Hamas, ont dit ces témoins à l’AFP.
Les services de sécurité n’étaient pas joignables dans l’immédiat.
Dans un communiqué mis en ligne quelques heures avant l’explosion, un groupe obscur, apparemment récemment formé, affirme « donner au Hamas et à ses services de sécurité 72 heures à compter de la diffusion de ce communiqué pour libérer tous les prisonniers salafistes ».
« Tous nos soldats sont prêts à viser des objectifs choisis à la fin de cet ultimatum », poursuit le texte des « Partisans de l’Etat islamique à Jérusalem ».
Les services de sécurité du Hamas ont arrêté il y a un mois un cheikh salafiste radical, l’accusant d’appartenir à l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), qui multiplie les exactions en Syrie et en Irak.
Les médias palestiniens ont aussi fait état dernièrement d’une série d’arrestations dans les milieux salafistes. Le Hamas a durement réprimé les groupes salafistes à Gaza par le passé.
De petits engins explosifs secouent régulièrement diverses zones de l’étroite enclave palestinienne, visant des responsables politiques, du Fatah du président de l’AP Mahmoud Abbas comme du Hamas, ou des bâtiments publics ou privés.
Fin 2014, des explosions avaient ciblé le Centre culturel français, plus visible représentation étrangère à Gaza.
Aucun mouvement gazaoui n’a fait allégeance jusqu’ici à l’EI, assurent les experts.
Mais plusieurs spécialistes du territoire s’alarment du danger d’une montée en puissance des radicaux, de plus en plus actifs et même visibles depuis la guerre contre Israël durant l’été 2014, et dont certains chercheraient l’adoubement de l’EI.