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Une femme aurait été ré-hospitalisée un mois après sa guérison du Covid-19

Cette résidente de Jisr az-Zarqa, âgée de 45 ans, avait quitté l'hôpital, le mois dernier, après deux tests négatifs ; des cas similaires ont été observés ailleurs dans le monde

Des employés de Magen David Adom en équipement de protection devant l'hôpital Shaare Zedek à Jérusalem, le 30 avril 2020. (Crédit : Nati Shohat/Flash90)
Des employés de Magen David Adom en équipement de protection devant l'hôpital Shaare Zedek à Jérusalem, le 30 avril 2020. (Crédit : Nati Shohat/Flash90)

Une femme de 45 ans aurait été hospitalisée samedi au centre médical Hillel Yaffe de Hadera, avec de la fièvre et des douleurs à la poitrine. Elle aurait été testée positive au coronavirus un mois après avoir contracté la maladie et avoir quitté le même hôpital, considérée comme guérie.

Malgré de nombreuses informations similaires portant sur d’éventuelles réinfections – en premier lieu en Corée du Sud – et des déclarations de l’OMS le mois dernier qui avait clamé qu’il n’y avait aucune preuve que les personnes ayant guéri du Covid-19 et ayant formé des anticorps étaient protégées contre une deuxième contamination, le consensus, parmi la majorité des experts, est qu’il y aurait encore des problèmes de fiabilité au niveau des tests de dépistage.

La femme, originaire de la ville arabe de Jisr az-Zarqa, avait été admise à l’hôpital Hillel Yaffe début avril. Elle avait été alors testée positive au coronavirus, a précisé la Douzième chaîne dimanche.

Elle était restée hospitalisée du 6 au 11 avril. Elle avait pu retourner chez elle après deux tests de dépistage négatifs, d’après la chaîne.

Selon le reportage, une explication plausible est qu’elle n’aurait jamais véritablement guéri de la maladie. Il a ajouté que le test de dépistage présentait un taux de fiabilité de 70 % et qu’elle avait pu faire l’objet de deux faux négatifs successifs.

Ce qui n’explique pas néanmoins comment la femme a pu initialement présenter des symptômes de la maladie qui ont disparu avant de réapparaître un mois plus tard.

Un médecin tient un récipient utilisé pour prélever un échantillon d’un patient lors d’une démonstration d’un test d’écouvillonnage de réaction en chaîne par polymérase (PCR) pour le coronavirus COVID-19, à Fujisawa, dans la préfecture de Kanagawa, au sud-ouest de Tokyo, au Japon, le 27 avril 2020. (Philip Fong / AFP)

Ce n’est pas le premier incident de ce type au sein de l’État juif. Le mois dernier, un homme de 86 ans, dans le nord d’Israël, dont on avait assuré de sa guérison, a été une nouvelle fois hospitalisé une semaine plus tard, atteint par une forme grave du Covid-19.

Certains experts, dans le monde entier – notamment un haut responsable de l’OMS – ont clamé que les informations portant sur des malades réinfectés résultaient de faux positifs, avec des tests réagissant à des fragments morts du virus.

Pour François Ballou, directeur de l’Institut de génétique du Collège universitaire de Londres, une explication plausible pour ces cas est que le virus n’a finalement jamais complètement disparu et qu’il reste – dormant et asymptomatique – sous la forme d’une « infection chronique », comme l’herpès.

Pour certaines maladies virales, comme la rougeole, guérir de la maladie confère une immunité à vie.

Mais pour des virus basés sur l’ARN comme c’est le cas du SARS-COV-2 — le nom scientifique du virus qui entraîne la maladie du Covid-19 – il faut environ trois semaines pour sécréter une quantité suffisante d’anticorps. Et, même là, ces derniers pourraient n’offrir une protection contre l’infection que pendant quelques mois.

Mais ce n’est que la théorie. En réalité, le virus n’a cessé de surprendre au point que virologues et épidémiologistes n’ont acquis que peu de certitudes.

« Nous n’avons pas les réponses – c’est une inconnue », a répondu Michael Ryan, directeur exécutif des programmes d’urgence de l’OMS, dans une conférence de presse, cette semaine, lorsqu’on lui a demandé combien de temps pouvait durer l’immunité d’un malade ayant guéri du Covid-19.

« Nous pouvons présumer que cette immunité court sur une période de protection raisonnable mais c’est très difficile à dire avec un nouveau virus – on ne peut qu’extrapoler à partir des autres, et même là, les données sont encore très limitées », a-t-il déploré.

L’AFP a contribué à cet article.

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