Une fillette de 7 ans atteinte de trisomie, top-model du succès
Gabrielle Markowitz considère que la carrière de sa fille dans le mannequinat est un moyen de normaliser les personnes qui présentent un handicap

Quand Hallel Markowitz est née en 2010, sa mère, Gabrielle Markowitz a créé un compte Facebook en son nom, Hallel MINI Supermodel.
En dessous du profil d’Hallel, on peut lire la phrase d’accroche « Je suis Hallel. Je suis atteinte de trisomie 21. Je ne suis pas trisomique. Je suis Hallel. »
Markowitz ne rêvait pas nécessairement qu’Hallel devienne mannequin, bien qu’elle considère que ce soit une façon de normaliser les réactions et les prises de consciences face aux personnes qui présentent un handicap.
Et l’idée de Markowitz a porté ses fruits : Hallel et plusieurs autres enfants israéliens présentant un handicap ou des besoins spéciaux ont récemment posé pour la collection Été 2017 de Select Fashion, une marque de prêt-à-porter pour enfants.
Select Fashion s’est associé à Beyachad, une organisation israélienne qui encourage l’inclusion des personnes handicapées.
Posted by Hallel MINI Supermodel on Tuesday, March 18, 2014
« J’espère que ce n’est que le début », affirme Markowitz, qui souhaite que cela devienne une norme commerciale et que les sociétés emploient des personnes avec des besoins spéciaux, « comme les autres ».

Select Fashion n’a pas été la première expérience de Markowitz pour inclure des enfants ayant des besoins spéciaux dans une campagne publicitaire. Elle avait commencé avec Skye Green, une boutique de créateur pour adolescents, qui a employé un mannequin ayant des besoins spéciaux dans sa campagne vidéo.
« C’était une réussite, mais c’était une boutique », explique-t-elle. « Nous avions besoin de quelque chose à l’échelle nationale. »
Markowitz n’a jamais fait faire de mannequinat à ses 3 premiers enfants, mais à la naissance d’Hallel, elle est arrivée à la conclusion que le monde autour d’elle avait besoin de s’informer pour comprendre les personnes avec des besoins spéciaux.

« Quand Hallel est née, j’ai compris, comme tout parent avec un enfant spécial, que mon enfant était fabuleux, et que le problème venait du reste du monde », explique-t-elle. « Les personnes qui n’ont jamais eu affaire à des personnes avec des besoins spéciaux sont ignorantes et pleines de préjugés. »
En tant que maman d’Hallel, elle avait compris que l’essentiel du problème résidait dans le peu d’exposition des enfants ayant des besoins spéciaux.
« J’ai rapidement compris, peut-être parce que je suis très en phase avec les médias », a ajouté Markowitz. « Le meilleur endroit pour avoir une visibilité, ce sont les médias, qu’il s’agisse de panneaux ou de spots publicitaires, ou le monde du divertissement sur l’ordinateur ou à la télévision, il n’y a nulle part des personnes ayant des besoins spéciaux. »
À l’époque de la naissance d’Hallel, les États-Unis et l’Angleterre commençaient tout juste à lancer des campagnes avec des mannequins ayant des besoins spéciaux. Markowitz a perçu cette normalisation comme quelque chose d’extrêmement puissant.
Alors, elle a créé cette page Facebook, mais « n’a eu absolument aucune réponse » de la part des sociétés qu’elle a contactés. Une agence de mannequinat a embauché Hallel, et elle est apparue dans un épisode d’une série locale.
« Je n’avais pas le temps ni l’énergie d’en faire davantage », a confié Markowitz.
Elle est entrée en contact avec l’organisation d’inclusion Beyachad : Count Me In, qui a ensuite embauché Chen Krupnik, agent de relations publiques, pour approfondir l’idée du mannequinat, et a finalement été mise en relation avec Select Fashion.
Pour Markowitz, c’est un début. Mais elle a d’autres rêves – pour Hallel et pour tous les autres enfants spéciaux.
« Mon rêve, c’est de voir un immense panneau sur Ayalon (l’autoroute principale de Tel Aviv), pour je ne sais quelle société, où l’un des enfants présente un handicap », a déclaré Markowitz.
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