Une funambule traverse Jérusalem au-dessus des vieilles pierres
La slackliner Heather Larsen a fait une démonstration sportive pour une campagne de crowdfunding israélienne
Heather Larsen a pratiqué le slackline à des hauteurs intimidantes, en équilibre, en effectuant des torsions et des flexions, même des poses de yoga sur une sangle étroite tendue entre deux falaises ou deux canyons.
Mais la promenade matinale, sur la pointe des pieds, de lundi sur une corde de 20 mètres de long accrochée à 30 mètres au-dessus des vieilles pierres de la tour médiévale du musée de David à Jérusalem, était la marche la « plus historique » de Larsen.
« Celle-là est vraiment la première de la liste à ce stade », a déclaré Larsen, qui a également pratiqué le highline en Tasmanie et en Bosnie, en plus de certaines localisations dans son état natal du Colorado aux États-Unis.
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Ce n’était pas la première fois qu’un funambule traverse la Vieille Ville de Jérusalem sur une corde. La dernière fois, c’était en 1987, lorsque Philippe Petit, dont l’exploit entre les Tours jumelles a été relaté dans le film de 2015 « The Walk », a traversé un slackline tendu entre les bâtiments situés dans les quartiers juifs et arabes.
Cette fois-ci, l’exploit de haute voltige avait pour but d’aider à lancer le Festival annuel d’Israël, les trois semaines de représentations culturelles qui ont lieu à Jérusalem chaque juin.
Cette fois, la performance de Larsen a été filmée dans le cadre d’une prochaine campagne de crowdsourcing Kickstarter pour Joey, un sac à dos urbain israélien conçu et créé par une entreprise locale, Koala Gear.
« Nous cherchons à créer un meilleur équilibre avec notre sac et nous avions besoin de quelqu’un qui sait ce que l’équilibre veut dire », a déclaré Yonatan Aldouby, l’un des trois fondateurs de Koala Gear. « Toute la vie de Heather est une question d’équilibre ».
Larsen est reconnue comme étant l’une des meilleures highliners du monde, une pionnière dans ce sport défiant les hauteurs.
Dans la Vieille Ville, la silhouette agile arborant un haut corail vif et des leggings turquoise, avec ses cheveux blonds rassemblés dans une queue de cheval haute, a fait son chemin le long de la longueur étroite du slackline tendue entre les créneaux carrés de pierre construits par le roi Hérode et Suleiman le Grand – des remparts utilisés autrefois pour les sentinelles qui montaient la garde. Sur son dos, au moins l’une de ses performances d’équilibristes, il y avait le sac à dos Joey noir.
Larsen, qui vit en dehors de Denver, dans le Colorado, travaille dans la finance d’entreprise et est ce qu’on appelle une « slacker » pendant son temps libre, une athlète qui, en équilibre, exécute des tours sur une corde étroite tendue entre deux points. Quand elle s’entraîne ou enseigne son art à quelqu’un chez elle, elle se rend souvent dans un parc local et place une corde entre deux arbres, et est en équilibre à quelques mètres au-dessus du sol.
« Vous voulez vous entraîner sur quelque chose de moins haut, il n’y aura aucune conséquence si vous tombez », a expliqué Larsen.
Ce qu’elle préfère, cependant, est l’embouchure d’un canyon près de sa maison, des centaines de mètres au-dessus du sol, pour pratiquer le highline – sur la pointe des pieds, en équilibre, et souvent debout sur une main ou un pied – tout en étant reliée à la corde par un harnais.
Quand elle ne glisse, et cela arrive, il y a un bruit sec du harnais attaché à la fois au marcheur et au fil qui suscite le sursaut de la foule et juste une grimace de Larsen.
« Ce sport repose beaucoup sur la communauté », a déclaré Larsen. « Même si vous regardez quelqu’un en difficulté sur leur première ascension, il vous inspire à essayer plus fort ».
Lorsque l’équipe Koala Gear l’a contacté pour lui proposer de venir en Israël et être filmée pour leur campagne Kickstarter, Larsen a expliqué qu’elle n’a pas pu résister à l’offre.
Les entrepreneurs, deux étudiants et un créateur de mode, étaient à la recherche de quelqu’un qui représenterait leur propre recherche d’équilibre, un concept qu’ils considéraient sérieusement dans leur projet de sac urbain.
La société a été lancée par Aldouby, un étudiant au Shalem College de Jérusalem qui a bricolé plus d’une fois avec le design industriel et qui a refusé une acceptation à la prestigieuse école d’art et du design de Bezalel de Jérusalem.
Il s’essaie maintenant dans la conception pendant son temps libre et travaille avec des amis et des partenaires Andreas Lanz, un stratège en marketing et un doctorant suisse et Efrat michman, une créatrice de mode, les trois ont essayé de créer le sac à dos parfait – un sac urbain, fonctionnel qui serait un équilibre entre les besoins quotidiens et ceux des voyages, sans les sangles et les fermetures à glissière qui encombrent la plupart des sacs peu attrayants.
« Nous voulions quelque chose qui ne ferait pas de mal à votre dos mais qui serait adapté à votre ordinateur portable et tout ce que les gens mettent dans leurs sacs », a déclaré Aldouby, qui a 27 ans.
Pour son partenaire suisse, Lanz, le sac devait être fonctionnel mais élégant, les défis que leur troisième partenaire, Michman, pouvait gérer dans sa conception.
Le Koala Joey, du nom du marsupial, est fabriqué de cuir noir ou avec un tissu lycra noir, et est grand en apparence, avec une section pour les ordinateurs portables renforcée ainsi qu’une section extensible sur le haut du sac pour transporter les extras, comme des vêtements en voyage ou les courses. Aldouby a précisé que sa femme a utilisé le sac Joey pour un récent voyage de deux semaines en Italie.
Il a fallu près d’un an de travail pour concevoir le bon prototype, a poursuivi Aldouby, qui a étudié les sacs à dos sur les marchés européens et a fait fabriquer les sacs en Chine.
La campagne Kickstarter sera lancée pendant l’été. Ils espèrent recueillir au moins 30 000 dollars et la campagne proposera 100 sacs pour 100 dollars au cours des 60 premiers jours de la campagne mais ils espèrent aussi pouvoir être en mesure de garder un prix modeste pour le sac à dos, qui sera ensuite vendu à 150 dollars.
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