Une grande mobilisation est prévue mercredi contre le limogeage de Ronen Bar
L'événement débutera à 8 heures par une grande marche partant de Motza, à l'extérieur de la capitale et se terminera devant le siège du gouvernement

Des dizaines de dirigeants de groupes de protestation à travers le pays ont annoncé lundi leur intention d’organiser une grande manifestation à Jérusalem mercredi, et ont appelé les Israéliens à se rendre dans la capitale pour protester contre l’intention du Premier ministre de limoger le chef du Shin Bet, Ronen Bar.
Après s’être réunis à Tel Aviv ce lundi matin, les groupes ont annoncé un grand rassemblement devant les bureaux du gouvernement, alors que les ministres se réunissent pour voter sur le renvoi de Bar.
L’événement débutera à 8 heures par une grande marche partant de Motza, à l’extérieur de la capitale et se terminera devant le siège du gouvernement.
Une fois le vote terminé, les manifestants prévoient de marcher jusqu’à la résidence du Premier ministre au centre de Jérusalem, où ils se préparent à un séjour de longue durée, avec des campements de tentes.
Eran Schwartz, directeur du groupe de protestation Hofshi B’Artzenu (Libres sur notre terre), a déclaré : « Nous ne pouvons pas permettre à la coalition de réaliser sa vision et de détruire complètement Israël. La manifestation est le moyen pour le peuple d’exprimer son opposition au régime. La majorité des gens comprennent que ce qui est en jeu, c’est l’avenir de la coalition ou l’avenir de l’État, et beaucoup veulent venir réclamer l’avenir de l’État. »
« Le limogeage du chef du Shin Bet alors qu’il enquête sur les associés du Premier ministre est non seulement illégitime mais aussi illégal, selon la directive de la procureure générale. Par conséquent, nous nous joindrons à toutes les organisations de protestation et aux dizaines de milliers de citoyens pour protester contre le limogeage du chef du Shin Bet, contre le projet de loi [haredi] et contre la poursuite du coup d’État. »
Le directeur d’une école de Tel Aviv a déclaré qu’il annulerait les cours mercredi et encouragerait les élèves à aller manifester à Jérusalem contre le projet du gouvernement de limoger le chef du Shin Bet.
Dans la foulée, le ministre de l’Education Yoav Kisch a menacé de suspendre le financement de cette école.

Dans une missive adressée aux enseignants, Zeev Degani, directeur du lycée Herzliya Hebrew Gymnasium de Tel Aviv, a déclaré que « notre démocratie est sur le point de s’effondrer ».
« Nous ne pouvons plus rester silencieux. Le Premier ministre est en train de transformer le pays en dictature en agissant contre la loi. Mercredi, il sera impossible d’enseigner l’histoire et les mathématiques à l’école ».
Dans une déclaration vidéo, Kisch affirme que Degani « est un criminel. Sa décision de fermer les classes et d’envoyer les élèves à une manifestation politique est une violation grave et directe de la loi sur l’enseignement obligatoire. »
Il ajoute : « Nous ne permettrons pas que les écoles deviennent des lieux d’affrontements politiques… Degani et le conseil d’administration du lycée Herzliya ont été convoqués pour une audience urgente mercredi. Si l’école est effectivement fermée, le financement que le lycée Herzliya reçoit du système éducatif sera immédiatement suspendu », a-t-il prévenu.