Une journaliste cible de messages antisémites pour des beignets de Hanoukka
Virgilia Hess, connue pour son combat contre un cancer du sein, avait déjà été la cible d’insultes après avoir dénoncé la montée de l’antisémitisme en Occident
La haine antisémite ne prend décidément pas de vacances. À l’occasion du premier allumage de Hanoukka, le 25 décembre dernier, la présentatrice météo de BFM TV, Virgilia Hess, a partagé sur son compte Instagram une vidéo montrant des beignets traditionnels. Une façon pour la jeune femme de souhaiter à ses abonnés une « bonne fête de Hanoukka ».
Ce geste lui a valu une vague de messages haineux à caractère antisémite. Parmi ces messages, on pouvait lire : « Je ne savais pas que tu étais sioniste, putain, en plus j’avais de la peine pour toi avec ton cancer. » Ce message s’adressait à la présentatrice, connue pour avoir partagé son combat contre un cancer du sein. L’auteur poursuivait : « Tchao, j’me désabonne, sale génocidaire, tu peux crever de ton cancer. »
Face à cet « antisémitisme décomplexé », Virgilia Hess a réagi sur son compte X (anciennement Twitter) : « Voilà le genre de messages que l’on peut recevoir à l’aube de 2025 lorsqu’on poste une story de Hanoukka sur Instagram. Et encore, j’ai corrigé les fautes d’orthographe et ne vous ai pas montré tous les drapeaux palestiniens qui s’en suivaient. Triste France. »
« Je ne savais pas que tu étais sioniste ???? putain en plus j’avais de la peine pour toi avec ton cancer Tchao j’me désabonne sale génocidaire tu peux crever de ton cancer»
Voilà le genre de messages que l’on peut recevoir à l’aube de 2025 quand on poste une story de Hanouka sur… pic.twitter.com/Z24uzYCjZI— Virgilia Hess ????????️ (@virgiliahess) December 26, 2024
Malheureusement, la jeune femme n’en est pas à sa première expérience avec ce type de haine en ligne. En mai dernier, elle avait déjà exprimé son angoisse face à la montée de l’antisémitisme en France et aux États-Unis : « Je suis écœurée (le mot est faible) par la haine antisémite qui inonde le monde, notamment à Paris, ma ville natale, et à New York, où j’ai vécu cinq ans pour mes études. »
Ce message avait, lui aussi, déclenché un torrent de haine à son encontre. À l’époque, Virgilia Hess avait répondu avec amertume : « Donc s’engager contre l’antisémitisme signifie que je cautionne ce qui se passe en Israël ou que je suis pour Netanyahou ? […] C’est fou de penser que, parce qu’étant juive et confrontée à l’antisémitisme, cela m’empêche d’avoir aussi le cœur brisé pour les victimes. »