Une journaliste d’un média iranien arrêtée aux Etats-Unis
Marzieh Hachemi, née aux Etats-Unis sous le nom de Melanie Franklin avant sa conversion à l'islam et son mariage avec un Iranien, a été arrêtée dimanche à l'aéroport de Saint-Louis
Une journaliste américano-iranienne travaillant pour la chaîne iranienne Press TV a été interpellée à son arrivée aux Etats-Unis pour des motifs non précisés, a annoncé mercredi le directeur de ce média d’Etat.
Marzieh Hachemi, née aux Etats-Unis sous le nom de Melanie Franklin avant sa conversion à l’islam et son mariage avec un Iranien, a été arrêtée dimanche à l’aéroport de Saint-Louis (Missouri), selon des proches et amis de la journaliste cités par la télévision.
« Comme vous le savez, dans la cadre de la lutte contre le terrorisme, les Etats-Unis peuvent arrêter quiconque et le détenir sans accusation pendant des semaines. Nous estimons qu’une action en justice ne serait pas efficace pour obtenir sa libération », a dit Payman Jabali, directeur de Press TV, à des journalistes à Téhéran.
« Nous demandons aux Etats-Unis de préciser les charges qui pèsent contre elle », a-t-il ajouté. « C’est un scandale pour cette soi-disant démocratie américaine ».
US detains #Iranian journalist for unknown reasonhttps://t.co/q0cwBuotiD pic.twitter.com/5jXO6xByC4
— IRNA News Agency (@IrnaEnglish) January 16, 2019
M. Jabali a estimé que la journaliste pourrait avoir été visée pour des documentaires qu’elle a faits sur les activités américaines au Proche-Orient, sur l’islamophobie et d’autres sujets.
Selon lui, elle a voyagé aux Etats-Unis pour rendre visite à « son frère malade et d’autres membres de sa famille ».
Le fils de la journaliste, Reza Hachemi, a été également interpellé aux Etats-Unis mais a ensuite été libéré en attendant son procès, a ajouté le directeur de Press TV sans préciser l’âge du fils, s’il était avec sa mère au moment de l’arrestation ou les charges qui pèsent contre lui.
Auparavant Press TV a indiqué sur son site internet que les autorités américaines avaient « refusé jusqu’à présent de fournir le moindre motif à son arrestation ».