Une manifestation à Bruxelles contre la guerre à Gaza dispersée par la police
La police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogène pour disperser une manifestation de quelque 300 personnes protestant devant l'ambassade d'Israël à Bruxelles
La police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogène mercredi pour disperser une manifestation de quelque 300 personnes protestant contre les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, devant l’ambassade d’Israël à Bruxelles, a constaté un journaliste de l’AFP.
La veille, un rassemblement au même endroit avait été dispersé de la même manière, entraînant des condamnations d’Amnesty International et de la Ligue des droits humains.
Les manifestants, portant des keffiehs et agitant des drapeaux palestiniens, se sont réunis mercredi en fin d’après-midi devant l’ambassade située à Uccle, commune du sud de l’agglomération bruxelloise, scandant notamment « l’occupation doit cesser ».
Certains d’entre eux ont jeté des poubelles et des projectiles en direction des policiers bloquant l’accès au bâtiment diplomatique. Les forces de l’ordre ont dispersé le rassemblement en utilisant des canons à eau et du gaz lacrymogène.
« La nouvelle manifestation illégale a été tenue à l’écart de l’ambassade d’Israël. Parmi les manifestants, un groupe d’individus ultra violents, black blocs, ont lancé des projectiles vers les forces de l’ordre et tenté de forcer les barrages », a dénoncé le bourgmestre (maire) d’Uccle, Boris Dilliès, sur le réseau social X.
La veille, l’élu avait évoqué une « manifestation illégale » et « des propos haineux » pour expliquer l’intervention policière.
???????? ???????? #Bruxelles
Plus d’un millier de manifestants ont manifesté pour la #Palestine hier devant l’ambassade de l’entité #sioniste à Bruxelles, en Belgique, confrontés à la répression et aux blessures de l’État belge protecteur des sionistes. pic.twitter.com/rJF2uUgIA9— ????Medzfight???? (@medzfight) May 30, 2024
Amnesty international a demandé mercredi une enquête sur cette dispersion, estimant que « l’absence d’autorisation ne constitue pas une raison suffisante pour mettre fin à la manifestation, encore moins de recourir à la force ». La LDH avait aussi appelé les autorités « à respecter le droit à la manifestation pacifique et à garantir le droit à l’expression publique des citoyen·nes ».