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Une minute de silence au G20 pour les victimes du terrorisme

Le président turc a voulu rendre hommage aux victimes d'Ankara et de Paris ; Juncker défend la politique européenne sur les réfugiés ; Washington va intensifier sa coopération avec Paris

Les dirigeants au sommet du G20, le 15 novembre ,2015 à Antalya. (Crédit : AFP PHOTO / OZAN KOSE)
Les dirigeants au sommet du G20, le 15 novembre ,2015 à Antalya. (Crédit : AFP PHOTO / OZAN KOSE)

Les dirigeants des 20 plus grandes puissances mondiales ont observé une minute de silence en mémoire des victimes des récents attentats de Paris et Ankara, dimanche peu après 14H30 GMT lors du sommet du G20 à Antalya (sud de la Turquie).

« Je vous invite tous à observer une minute de silence pour ceux qui ont perdu la vie dans des attaques terroristes, en particulier à Ankara et Paris », a demandé, la mine grave, le président turc Recep Tayyip Erdogan, moins de 48 heures après les attentats de Paris (au moins 129 morts), revendiqués par le groupe Etat islamique (EI), et ceux d’Ankara le 10 octobre (102 morts), également attribués à l’EI.

Le terrorisme s’est imposé tout en haut de l’agenda des chefs d’Etat et de gouvernement réunis dimanche et lundi dans la station balnéaire d’Antalya, dans le sud de la Turquie.

Peu avant, M. Erdogan avait promis que le G20 allait apporter une réponse « très forte, très dure » à la menace terroriste.

Le président américain Barack Obama, qui avait promis de redoubler d’efforts pour éliminer l’EI, est arrivé en retard à la table de réunion, alors que la minute de silence avait déjà commencé.

Washington va intensifier sa coopération avec Paris

Les Etats-Unis vont intensifier leur coopération militaire et en terme de partage de renseignements avec la France, dans la foulée des attentats à Paris vendredi qui ont fait au moins 129 morts, a déclaré dimanche un conseiller de Barack Obama.

« Nous allons clairement continuer à travailler en étroite collaboration avec les Français en terme de partage de renseignements, et aussi au niveau de leur réponse militaire en Syrie. Les Français sont avec nous en Syrie et en Irak et conduisent des frappes aériennes. Nous voulons continuer à intensifier cette coordination », a déclaré Ben Rhodes, conseiller adjoint du président américain à la sécurité nationale, sur la chaîne ABC.

« Il y a un général trois étoiles français qui est stationné au Centcom (le commandement des forces américaines au Moyen-Orient, qui dirige les frappes aériennes, NDLR) afin de faciliter cette coordination. Donc nous allons travailler avec les Français pour frapper le groupe Etat islamique en réponse aux attentats », a ajouté M. Rhodes.

« Nous avons eu quelques succès ces dernières semaines, avec le type de frappes que nous avons effectuées contre le chef de l’EI en Libye, contre +Jihadi John+ en Syrie et le type d’opérations que vous avez vues à Sinjar, où nos alliés kurdes au sol ont pu reprendre cette ville stratégique à l’EI », a-t-il encore souligné.

Ben Rhodes, le conseiller adjoint de la Maison Blanche pour la sécurité nationale  (Capture d'écran / CNN)
Ben Rhodes, le conseiller adjoint de la Maison Blanche pour la sécurité nationale (Capture d’écran / CNN)

M. Rhodes a aussi constaté la volonté de l’EI d’exporter le conflit dans d’autres pays que l’Irak et la Syrie: « Il faut noter que nous avons frappé le chef de l’EI en Libye précisément parce que nous étions inquiets de leurs efforts pour s’implanter et prendre le contrôle de certaines zones en Libye, comme ils l’ont fait en Irak et en Syrie ».

« Nous nous concentrons sur le défi des combattants étrangers qui vont en Syrie et dont beaucoup retournent en Europe ensuite. C’est pour cela que nous mettons particulièrement l’accent dans nos réunions sur la manière dont nous pouvons sceller la frontière entre la Syrie et la Turquie pour empêcher le flot de combattants étrangers. Nous devons partager nos renseignements pour prévenir et empêcher des attaques dans nos pays alliés et bien sûr aux Etats-Unis », a-t-il conclu.

Le président républicain de la Chambre des représentants des Etats-Unis a ordonné la mise en berne des drapeaux américains au Capitole à Washington en l’honneur des victimes des attentats de Paris.

« Par respect et solidarité, j’ai demandé que les drapeaux au Capitole soient mis en berne en l’honneur des victimes des attentats de Paris », a déclaré dimanche Paul Ryan, élu fin octobre à la tête de l’institution.

Les drapeaux du siège du Congrès sont habituellement mis en berne après des événements impliquant des victimes américaines, ou en mémoire d’anciens élus du Congrès.

En juillet, la décision avait par exemple été prise après une attaque contre des soldats à Chattanooga (Tennessee, sud), lors de laquelle cinq militaires avaient été tués par un homme.

Juncker défend la politique européenne sur les réfugiés

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a défendu dimanche à Antalya, à l’occasion du sommet du G20, la politique européenne en matière de réfugiés après les attentats de Paris et l’annonce de la Pologne de vouloir remettre cette politique en cause.

Selon lui, les attentats de Paris et la découverte d’un passeport syrien près du corps d’un des assaillants ne doivent pas pousser les partenaires européens à refuser la politique de quotas proposée par les institutions européennes pour gérer l’afflux sans précédent de réfugiés en Europe.

« Ceux qui ont perpétré les attentats sont exactement ceux que les réfugiés fuient, et non pas l’inverse, et par conséquent il n’y a pas lieu de revoir dans leur ensemble les politiques européennes en matière de réfugiés », a déclaré M. Juncker devant la presse peu avant le début du sommet du G20 d’Antalya (sud de la Turquie).

Une source de l’entourage de M. Juncker a précisé que ses propos ne signifiaient pas qu’il y avait une marge de manoeuvre pour revoir même partiellement cette politique.

Jean-Claude Juncker (Crédit : CC BY 2.0/Wikimedia commons)
Jean-Claude Juncker (Crédit : CC BY 2.0/Wikimedia commons)

« J’aimerais inviter les Européens à ne pas changer l’agenda que nous avons adopté et j’aimerais les inviter à être sérieux sur ce sujet, à ne pas se livrer à des réactions basiques comme cela », a-t-il ajouté.

Son commentaire est apparu comme une réponse directe à la Pologne, qui a fait un lien entre l’afflux de réfugiés et la menace terroriste.

« Les décisions, que nous avons critiquées, du Conseil européen sur la relocalisation des réfugiés et immigrés vers tous les pays de l’UE ont toujours la force de droit européen. (Mais) après les événements tragiques à Paris nous ne voyons pas la possibilité politique de les respecter », a déclaré samedi Konrad Szymanski, futur responsable aux Affaires européennes dans le gouvernement conservateur en cours de formation à Varsovie.

Les enquêteurs français ont retrouvé près du corps d’un kamikaze à Paris un passeport syrien enregistré lors de l’arrivée de son détenteur en Grèce en octobre, alors que l’Europe fait face depuis plusieurs mois à un afflux sans précédent de réfugiés, dont de nombreux Syriens cherchant à fuir leur pays en guerre.

Toute réaction de la chancelière allemande Angela Merkel, en position très délicate déjà dans son pays pour sa politique d’accueil de migrants, sera également très attendue. L’Allemagne, où le nombre de migrants arrivés depuis le début d’année approche du million, défend le principe de répartition de quotas de réfugiés.

Les présidents des deux grandes puissances rivales, l’Américain Barack Obama et le Russe Vladimir Poutine, se sont entretenus dimanche lors d’un aparté inattendu en marge d’une réunion du G20 à Antalya, selon des images de la télévision turque.

Penchés l’un vers l’autre, entourés de deux collaborateurs, les deux chefs d’Etat ont mené cette conversation face à face assis dans des fauteuils de cuir, isolés dans un coin d’une grande salle où circulaient les autres dirigeants et de nombreux officiels.

Cette rencontre, dont le contenu et la durée n’ont pas été dévoilés, n’était pas prévue, alors que les deux pays entretiennent des relations compliquées, notamment sur la Syrie et l’Ukraine.

La dernière rencontre entre les deux hommes a eu lieu fin septembre à New York, en marge de l’assemblée générale de l’ONU, juste avant le début de l’intervention militaire russe en Syrie.

Entamée par une poignée de main glaciale, elle avait mis en avant les réelles divergences qui séparent les deux pays sur les moyens de mettre un terme à la guerre en Syrie, qui a déjà fait plus de 250.000 morts.

Le sort à réserver au président syrien Bachar al-Assad, soutenu par Moscou, reste au coeur de ces divergences.

Samedi à Vienne, les pays impliqués ont réussi à avancer en s’entendant sur un calendrier de transition politique en Syrie.

Le groupe Etat islamique (EI) occupe une partie des territoires syrien et irakien.

Les délégations américaines et russes ne commentaient pas dans l’immédiat cette rencontre.

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