Une mosquée incendiée et des tags anti-Arabe près de Ramallah
Les photos de la mosquée montrent des murs carbonisés et des graffitis sur un mur extérieur dont l'un dit : "Siège pour les Arabes, pas pour les Juifs"
Des vandales ont mis le feu à une mosquée dans la ville d’el-Bireh, près de Ramallah en Cisjordanie, dans la nuit de lundi à lundi, selon des informations des médias palestiniens, dans un crime de haine présumé mené par des extrémistes israéliens.
Des photos de la scène montrent des murs carbonisés et une rangée d’éviers noircis, ainsi que des graffitis sur un mur extérieur de la mosquée sur lesquels on peut lire « Siège pour les Arabes, pas pour les Juifs » et « La terre d’Israël pour mon peuple ».
L’armée et la police israéliennes n’ont fait aucun commentaire dans l’immédiat.
Le ministère palestinien des Affaires religieuses a condamné l’attaque et déclaré qu’il tenait Israël pour responsable, a rapporté l’agence de presse palestinienne officielle WAFA.
« C’est un acte criminel et raciste et nous tenons l’autorité d’occupation pleinement responsable de cet acte ainsi que des actes indisciplinés et de la violence croissante des colons », a dénoncé le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, M. Shtayyeh, au début de la réunion hebdomadaire du cabinet à Ramallah, selon WAFA.
Le ministère des Affaires étrangères de l’AP a fait savoir dans un communiqué qu’il « tient le gouvernement israélien et son Premier ministre pleinement et directement responsables de cette attaque ».
Le ministre de l’Economie, Amir Peretz, a également condamné l’attaque, déclarant que « les criminels et les semeurs de haine qui ont incendié une mosquée doivent être traduits en justice ».
Dans un tweet, il a dénoncé le « virus de la haine, qui, comme le coronavirus, est un ennemi commun de toutes les religions et de tous les peuples du monde ».
Ces derniers mois ont vu une recrudescence des attaques racistes contre les Palestiniens et leurs biens, prétendument commises par des résidents d’implantations d’extrême droite, selon le groupe de défense des droits Yesh Din.