Une nouvelle définition de l’antisémitisme aux Etats-Unis
Elle a été adoptée en partie pour remplacer une définition mentionnant Israël et abandonnée par l’Union européenne
La nouvelle définition internationale de l’antisémitisme, qui mentionne la haine d’Israël, a été adoptée en partie pour remplacer une définition similaire, qui avait été abandonnée par l’Union européenne, explique un initiateur du nouveau texte.
Robert Williams, un délégué des Etats-Unis à l’Alliance Internationale du Souvenir de l’Holocauste [International Holocaust Remembrance Alliance, IHRA], a déclaré à l’agence de presse JTA ce mardi que son agence inter-gouvernementale de 31 nations occidentales avait adopté cette nouvelle définition de l’antisémitisme le mois dernier, en partie comme une réponse au retrait en 2013 du site Internet de l’agence européenne contre le racisme d’une définition qui mentionnait également la diabolisation d’Israël comme exemple d’antisémitisme.
« Après ce qu’il s’est passé, nous avons décidé à l’IHRA de discuter de l’adoption d’une définition, et le résultat fut l’adoption d’un texte très similaire à la définition abandonnée » par l’Union européenne, poursuit Williams.
Les manifestations d’antisémitisme, proclame la nouvelle définition, « peuvent inclure le ciblage de l’Etat d’Israël, conçu comme une collectivité juive », mais « la critique d’Israël, si son intensité est similaire à celle dirigée envers un quelconque autre pays, ne peut être considérée comme de l’antisémitisme ».
Comme la définition abandonnée par l’Union européenne, le texte de l’IHRA catégorise également les comparaisons entre Israël et l’Allemagne nazie comme antisémites.