Une nouvelle loi pour supprimer d’incroyables avantages aux terroristes emprisonnés en Israël
Le projet, qui a le soutien de Liberman, interdit aux prisonniers les privilèges de cantine et les visites
Un projet de loi soumis mercredi en première lecture à la Knesset enlèverait aux prisonniers sécuritaires palestiniens tous les privilèges qui ne sont pas inscrits dans la loi internationale.
Le projet a été déposé par le député Oded Forer, de Yisrael Beytenu, alors que la famille d’un soldat israélien tombé au combat et dont le corps est toujours entre les mains du Hamas dans la bande de Gaza a demandé au gouvernement d’annuler les récentes améliorations des conditions d’emprisonnement pour les prisonniers du groupe terroriste.
Dans le texte de Forer, les prisonniers palestiniens condamnés pour terrorisme ne seront plus autorisés à recevoir des visites ou des photographies, a annoncé mercredi la Deuxième chaîne.
De plus, les prisonniers ne pourront plus avoir de télévision ou de console vidéo dans leurs cellules, recevoir de l’argent d’une source extérieure sur leur compte bancaire, acheter quoi que ce soit à la cantine, et poursuivre des études supérieures en prison.
« Le temps est venu pour que les terroristes en prison cessent leur colonie de vacances et commencent à vivre comme s’ils étaient en prison », a déclaré Forer dans un communiqué.

« Il n’est pas possible qu’alors que les victimes de terrorisme et leurs familles paient un prix si lourd et vivent avec une si grande souffrance, les terroristes qui les ont mis dans cette position jouent aux jeux vidéo en prison et profitent d’activités pédagogiques et récréatives », a-t-il ajouté.
Forer a consulté le ministre de la Sécurité publique, Gilad Erdan, pour obtenir son soutien. La Deuxième chaîne a noté que la proposition de loi avait ostensiblement le soutien du ministre de la Défense Avigdor Liberman, qui, en tant que président du parti Yisrael Beytenu, doit approuver quels projets de loi seront avancés.
Mardi soir, dans une lettre adressée à Ofra Klinger, chef du service des prisons, et à Gilad Erdan, les parents du soldat assassiné Oron Shaul ont écrit avoir été « choqués de découvrir » une décision du mois dernier qui donne à 3 500 prisonniers du Hamas un certain nombre d’avantages.
Ces avantages comprennent la permission de regarder l’Euro de football 2016, le passage de trois chaînes de télévision à sept, des œufs durs pendant les repas, et 200 shekels (47,61 euros) de plus pour la cantine, bien que la lettre n’ait pas précisé comment cet argent supplémentaire serait attribué.
« Il est inacceptable que les prisonniers du Hamas jouissent de conditions [de vie] faciles et d’avantages alors que l’organisation du Hamas refuse de nous rendre nos fils, Oron et Hadar Goldin, qui ont été capturés pendant l’opération Bordure protectrice », ont écrit les parents, faisant également référence au deuxième soldat dont le corps est retenu à Gaza.
« Le Hamas a jusqu’à présent évité tout geste humanitaire exigé par le droit international en ce qui concerne le transfert d’informations sur les prisonniers », ont-ils ajouté.
La lettre des parents de Shaul a également été envoyée à une commission ministérielle chargée du retour des corps des soldats israéliens, ainsi que du retour de deux Israéliens vivants détenus dans la bande de Gaza. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre des Finances Moshe Kahlon et le ministre de l’Intérieur Aryeh Deri font partie de cette commission.
La commission a été mise en place suite à une réunion gouvernementale pour l’autorisation du récent accord de normalisation des relations avec la Turquie. Il avait été dit qu’Ankara pourrait faire pression sur le Hamas pour qu’il relâche des prisonniers israéliens, mais l’accord final exclut toute disposition sur les captifs ou les soldats disparus.

Les familles de Shaul, Goldin et Avraham Abera Mengistu, l’un des captifs qui s’est aventuré dans la bande de Gaza en 2014 et souffrant de maladie mentale selon sa famille, ont organisé une manifestation au principal point d’entrée commercial de Gaza dimanche matin, alors qu’une première livraison d’aide turque devait être transférée via le checkpoint.