Une ONG de droite demande la démolition de Khan al-Ahmar
En mai 2018, la Cour suprême, aujourd'hui sollicitée par l'organisation Regavim, avait donné le feu vert à la démolition de ce village de Cisjordanie, construit sans permission
Une ONG de droite a déposé mardi une requête à la Haute-cour de justice contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, demandant que l’instance ordonne au Premier ministre de tenir sa promesse de mener à bien la démolition du hameau bédouin Khan al-Ahmar.
Au mois de mai dernier, la Cour suprême avait donné le feu vert à la démolition de ce village de Cisjordanie, construit sans les autorisations nécessaires. Le gouvernement avait ensuite annoncé avoir l’intention de raser les habitations le mois suivant. Toutefois et suite à des pressions internationales intenses, il avait repoussé son plan, tentant de trouver un accord avec les 180 résidents approximativement, dans lequel ils auraient accepté de partir de leur plein gré.
Presque une année est passée et les négociations ont échoué. A l’origine des pétitions initiales appelant à la démolition de Khan al-Ahmar, l’ONG Regavim a fait une nouvelle fois appel à la Haute cour après une campagne manquée de plusieurs mois recommandant à Netanyahu de tenir sa parole.
La pétition du groupe souligne plusieurs déclarations publiques faites par le Premier ministre, dans lesquelles il assure que le village palestinien sera détruit.
« Il sera évacué de gré ou de force. Cela ne prendra pas des semaines, cela sera bien plus court que cela. Un certain nombre de préparations vitales ont été entreprises dans l’arène internationale et une dernière chance a été donnée – mais quoi qu’il en soit, Khan al-Ahmar sera évacué », a dit Netanyahu au cabinet au mois d’octobre.
Le mois suivant, il a expliqué à ses ministres que « Khan al-Ahmar sera évacué très vite… C’est notre politique et elle sera mise en oeuvre. Je n’ai pas l’intention de reporter cette démolition indéfiniment, contrairement à ce qui est publié – mais elle sera menée à bien bientôt ».
L’Etat a jusqu’au 1er mai pour fournir une réponse à la requête.
Toutefois, l’autorité que détient la Haute cour dans la démolition du hameau reste indéterminée, sa décision, au mois de mai dernier, ayant été de donner le feu vert au plan de l’Etat si ce dernier choisissait de le mener à bien.