Israël en guerre - Jour 64

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Une pause pour le muezzin

Un rabbin et un cheikh se réunissent à la tombée de la nuit à Jérusalem

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Une petite foule réunie pour écouter l'appel à la prière au Festival de la musique sacrée de Jérusalem (Crédit : Jessica Steinberg/Times Of Israel)
Une petite foule réunie pour écouter l'appel à la prière au Festival de la musique sacrée de Jérusalem (Crédit : Jessica Steinberg/Times Of Israel)

C’était le deuxième jour du Festival de musique sacrée de Jérusalem. Un groupe s’était réuni sur un toit de la Vieille Ville juste avant le crépuscule. En contrebas, on pouvait voir les quartiers chrétiens, juifs et arabes.

Pour Rabbi Hacham David Menachem et le cheikh soufi Ghassan Manasra – deux bardes, musiciens et amis – c’était le cadre parfait pour attendre les appels à la prière du muezzin. L’un des cinq appels qui ponctuent la journée de prière des Musulmans.

A leurs côtés, il y avait le fils de Manasra, qui les accompagnait avec un oud. Menachem avait le sien aussi, ainsi qu’une flûte en roseau.

L’appel du muezzin faisait partie du festival de quatre jours, qui a commencé mardi et qui continuera jusqu’au vendredi 12 septembre.

« Ce n’est pas un spectacle », avertit Menachem. « Vous faites partie de la musique ».

Assis sur des chaises éparpillées, des tabourets et des oreillers, buvant des tasses de thé à la menthe et dégustant des figues fraîches, des raisins et des biscuits au sésame, la foule, délibérément petite, attend d’autres paroles sages de Menachem et de Manasra.

Et c’est ce qu’ils ont fait l’heure suivante. Ils ont parlé d’amour, de Dieu et d’Allah, de Moise et de Mahomet. Ils ont plaisanté et kibbitzé [donner des conseils non demandés et tatillons], en faisant référence à la Bible et au Coran, à l’Egypte ancienne et moderne.

Alors que l’heure de l’appel du muezzin approchait, Manasra explique ce que signifient les premiers mots qui proclament que Dieu est grand et la source de toute vérité.

« Certains matin, ma femme et moi sursautons dans le lit, c’est si fort », raconte Manasra, qui vit à Nazareth. « Il arrive à réveiller tout le quartier ».

Menachem explique en plaisantant que son rêve serait de prendre la place du muezzin un matin et d’essayer de lancer l’appel à la prière.

Alors que la montre indiquait presque 19h, les appels de plusieurs muezzins ont résonné sur les toits, se mélangeant au son des cloches, e la circulation et des ambulances.

« Vous voyez ? C’est trois religions qui font du bruit », décrit Menachem. « Les Chrétiens, les Musulmans et les Juifs ».

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