Une quinzaine de voitures incendiées dans un village de Cisjordanie ; la police enquête
Certains véhicules appartiendraient à des fonctionnaires de l'Autorité palestinienne, l'un à une délégation médicale jordanienne ; un graffiti indiquant "Pour la Judée et la Samarie - la guerre" a été trouvé sur un mur à proximité
La police israélienne a annoncé l’ouverture d’une enquête après que les médias palestiniens ont rapporté que des Israéliens extrémistes, résidents d’implantations, auraient incendié une quinzaine de véhicules dans la ville d’Al-Bireh, en Cisjordanie, au cours de la nuit de dimanche à lundi.
Certaines de ces voitures appartiendraient à des fonctionnaires de l’Autorité palestinienne, et l’une d’entre elles à une délégation médicale jordanienne, selon les médias.
Un graffiti en hébreu portant la mention « Pour la Judée et en Samarie – la guerre » aurait également été trouvé sur un mur à proximité, en référence à l’appellation biblique de la Cisjordanie.
Les enquêteurs ont commencé à recueillir des preuves et d’autres éléments sur les lieux, selon la police.
Les photos prises sur place montrent plusieurs véhicules incendiés et un bâtiment voisin endommagé. Aucun blessé n’a été signalé.
Amman a confirmé que l’une des voitures incendiées appartenait à l’hôpital de campagne jordanien de Ramallah.
Le ministère des Affaires étrangères jordanien a publié un communiqué dans lequel il tient le gouvernement israélien pour responsable de l’attaque.
Le communiqué fustige « l’escalade du terrorisme des colons contre le peuple palestinien ».
La violence anti-palestinienne s’est intensifiée après le massacre du 7 octobre 2023 perpétré par le groupe terroriste Hamas dans le sud d’Israël, au cours duquel quelque 1 200 personnes ont été tuées et 251 ont été prises en otage, mais la violence était déjà en hausse avant cette date, selon les organismes de surveillance.
Au cours des huit premiers mois de 2023, avant l’assaut terroriste du Hamas et le début de la guerre à Gaza, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies a enregistré, en moyenne, trois incidents liés à des Israéliens extrémistes par jour. Ce chiffre est à comparer à la moyenne de deux par jour en 2022, qui était alors le taux le plus élevé depuis le début de l’enregistrement des données en 2006.
הפלסטינים: מתנחלים העלו באש הלילה כ 15 כלי רכב באלבירה, רמאללה. חלק מן הרכבים שייכים לאנשי הרש״פ, אחד מהם למשלחת רפואית ירדנית. pic.twitter.com/Hoz4WH75Jt
— אוהד חמו (@ohadh1) November 4, 2024
????آثار إحراق المستوطنين للمركبات في مدينة البيرة الليلة الماضية pic.twitter.com/c5gqSy2PMS
— المركز الفلسطيني للإعلام (@PalinfoAr) November 4, 2024
Les autorités israéliennes arrêtent rarement les auteurs juifs de ces attaques. Les groupes de défense des droits civiques déplorent que les condamnations soient encore plus rares et que la grande majorité des charges retenues contre les auteurs de ces attaques soient abandonnées.
Depuis le 7 octobre dernier, les troupes ont arrêté quelque 5 250 Palestiniens recherchés en Cisjordanie, dont plus de 2 050 affiliés au Hamas.
Selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, plus de 716 Palestiniens de Cisjordanie ont été tués au cours de cette période. Les forces israéliennes affirment que la grande majorité d’entre eux sont des hommes armés tués lors d’échanges de tirs, des émeutiers qui se sont heurtés aux troupes ou des terroristes qui ont perpétré des attentats.
Au cours de la même période, 41 personnes, dont des membres des forces de sécurité israéliennes, ont été tuées dans des attaques terroristes en Israël et en Cisjordanie. Six autres membres des forces de sécurité ont été tués lors d’affrontements avec des terroristes en Cisjordanie.