Une route de Jérusalem bloquée par des haredim pour protester contre l’autopsie d’un ado
Les manifestants se sont heurtés à la police, dénonçant l’autopsie du jeune garçon retrouvé mort mardi matin au lendemain de sa bar mitzvah ; 5 personnes ont été arrêtées
Des dizaines de manifestants ultra-orthodoxes ont bloqué mardi les routes de Jérusalem pour protester contre l’autopsie prévue d’un adolescent originaire de Beit Shemesh qui est décédé subitement.
Selon la chaîne publique israélienne Kan, le jeune avait célébré sa bar mitzvah lundi et il avait eu un malaise immédiatement après. Il a été retrouvé mort mardi matin à Beit Shemesh dans des circonstances peu claires.
Par ailleurs, la police a indiqué qu’une personne avait été arrêtée près de l’institut médico-légal Abou Kabir à Tel Aviv, où sont pratiquées les autopsies.
La halakha, ou loi juive orthodoxe, s’oppose généralement aux autopsies au motif que le corps humain est sacré et qu’il ne doit donc pas être manipulé après la mort. Elle préconise des funérailles les plus rapides possible après le décès d’une personne.
Ces manifestations ont été déclenchées à Jérusalem et à Beit Shemesh par l’annonce du décès du jeune garçon de 13 ans, où des centaines de haredim ont bloqué des routes et se sont heurtés à la police.
Selon la police, les manifestants « ont allumé des feux, endommagé des vitres de bus, jeté des œufs et des bouteilles et ils ont attaqué des policiers », ce qui a entraîné au moins cinq arrestations jusqu’à présent.
Haredim blocking streets in Jerusalem. Police on horseback whipping them and grappling with people blocking buses. Haredim screaming “Nazi” and “Hamas” at the cops pic.twitter.com/fGDDtSd60A
— Sam Sokol (@SamuelSokol) February 6, 2024
Les manifestations se sont poursuivies dans la soirée, les protestataires bloquant les bus à un important carrefour de la rue Yirmiyahu à Jérusalem.
La garde montée a tenté de faire reculer la foule, manquant de peu de la piétiner. Un policier a fouetté un manifestant ultra-orthodoxe avec le flot de ses rênes tandis que d’autres, à pied, se sont battus avec les protestataires qui bloquaient les bus et qui ont réagi en criant « nazi » et « Hamas ».
Les manifestants ont également hurlé en direction des femmes ultra-orthodoxes qui étaient descendues d’un des bus bloqués pour demander à pouvoir passer, les traitant de « goyot [non-Juives] » et de « putes ».
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.