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Une start-up israélienne détecte des bactéries mortelles en un temps record

Yarok Microbio combine technologies chimiques et intelligence artificielle afin de détecter des bactéries mortelles dans des champs ou dans la chaîne de production alimentaire

La laboratoire de Yarok Microbio à Bergame, en Italie (Courtesy)
La laboratoire de Yarok Microbio à Bergame, en Italie (Courtesy)

La start-up israélienne Yarok Microbio a annoncé avoir mis au point un moyen d’identifier des bactéries mortelles en moins d’une heure, avant que les produits qu’elles pourraient avoir contaminés ne soient vendus.

La technologie peut donc protéger non seulement les consommateurs, mais aussi les petites entreprises qui ne peuvent pas se permettre le coût financier de rappels de produits, de procès ou d’une annulation de leurs contrats avec des chaînes de la grande distribution, a déclaré l’entreprise.

Selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), 48 millions de personnes sont malades chaque année aux Etats-Unis, 128 000 sont hospitalisées et 3 000 meurent à cause de maladies liées à la nourriture – des pathologies qui proviennent d’aliments périmés ou contaminés.

L’Escherichia coli (E. coli), la salmonelle et la listériose sont parmi les bactéries les plus courantes qui peuvent contaminer de la nourriture à différentes phases de la production ou de la chaîne d’approvisionnement qui la transporte du champ à l’assiette. L’E. coli peut causer des maladies respiratoires et une pneumonie. La listériose est une maladie qui peut être particulièrement dangereuse pour les femmes enceintes et leurs nouveaux-nés.

Yarok Microbio a été fondé en 2017 par Jonathan Sierra, microbiologiste, tout à droite, Vladimir Glukhman, à gauche, et Rachel Nieman. (Photo personnelle)

Dans le laboratoire de recherche et développement de la société à Jérusalem, le PDG Jonathan Sierra a affirmé au Times of Israël que les méthodes actuelles de test – comme la numération des bactéries hétérotrophes (HPC), qui mesure la formation d’une colonie bactérienne – demandent du temps. Les produits se retrouvent donc déjà sur le marché avant d’avoir obtenu les résultats des tests.

Une autre méthode de test, la réaction en chaîne par polymérase, est précise et rapide mais chère, a déclaré Sierra. Si cette méthode permet d’identifier l’ADN de la bactérie, elle ne permet pas de déterminer si le microbe est mort et donc inoffensif, ou en vie et dangereux pour la consommation.

« Ces méthodes sont utiles si vous enquêtez sur une affaire, mais c’est une démarche de médecine légale, et vous devez déjà avoir une victime », a déclaré Sierra.

A l’inverse, Yarok propose une démarche de prévention en utilisant la méthode traditionnelle HPC et « en lui conférant de nouveaux outils ».

Le système utilise un équipement standard dont des microscopes et des ordinateurs, ce qui le rend compétitif financièrement, a déclaré Jonathan Sierra.

Les réactifs biochimiques développés par la startup sont appliqués sur des échantillons, en intensifiant le métabolisme cellulaire des bactéries spécifiques, qui sont alors mises en lumière par des marqueurs fluorescents présents dans leurs cellules qui se multiplient. Le programme informatique, qui fonctionne par l’intelligence artificielle, analyse les images numériques des échantillons et est capable de détecter la présence des dangereuses bactéries ciblées en vie, a expliqué Sierra.

La technologie développée par Yarok Microbio utilise des réactifs biochimiques développés par la startup et fonctionne grâce à un programme informatique d’intelligence artificielle qui analyse des échantillons de nourriture. (Photo personnelle)

Le système de Yarok donne des résultats dans un laps de temps allant de moins d’une heure jusqu’à plusieurs heures, a noté Sierra. En 45 minutes, le système peut déterminer si un produit examiné est contaminé, permettant ainsi aux producteurs et aux fournisseurs d’annuler leurs livraisons. Un résultat final assurant de l’absence totale de bactéries prend six heures pour la salmonelle (au lieu de cinq jours), quatre heures et demi pour l’E. Coli et huit heures pour la listériose.

Yarok se focalise sur les légumes à feuilles parce qu’ils sont généralement mangés crus et sont donc particulièrement dangereux, a expliqué Sierra. L’entreprise a obtenu la certification pour procéder à des tests rapides pour l’E.Coli et la listériose sur des légumes à feuilles en 2017.

Sierra a souligné que si le test peut avoir lieu tout au long de la chaîne de production et de livraison, il est mieux de tester le produit dans le champ. La stratégie préventive aiderait à économiser du travail, de l’énergie, des emballages et des coûts de livraison, a-t-il ajouté.

L’entreprise a affirmé qu’elle visait le marché des tests microbiologiques évalué à une valeur de 6,49 milliards de dollars en 2025. Des entreprises de production alimentaire, des laboratoires commerciaux et des grandes chaînes de distribution pourraient être ses clients potentiels.

Selon la base de données de Start-Up Nation Central, qui suit l’industrie de la technologie israélienne, la start-up Inspecto a développé un moyen de détecter la contamination dans des produits avant qu’ils ne soient livrés mais aussi dans le champ – avec un appareil portable de nanotechnologie. Selon Sierra, la différence est qu’Inspecto recherche des pesticides alors que la technologie Yarok détecte la présence de bactéries dangereuses. Sierra déclare ne pas avoir connaissance d’une autre entreprise utilisant la technologie de Yarok pour des tests alimentaires.

Sierra a déclaré que la technologie pourrait aussi être utilisée pour identifier des bactéries sur des feuilles de cannabis. Il a noté qu’un tel test pourrait aider à éviter la fermeture de plusieurs serres de production de cannabis aux Etats-Unis en raison d’une contamination bactériologique.

Yarok Microbio a été fondé en 2017 par Jonathan Sierra, un microbiologiste, et par Vladimir Glukhman et Rachel Nieman.

En plus du siège de l’entreprise à Jérusalem, Yarok Microbio dispose d’un laboratoire à Bergame, en Italie, où elle organise des démonstrations à destination de clients potentiels et collecte des données grâce à un partenariat stratégique avec l’entreprise italienne Instabact SRL.

L’entreprise a déposé un brevet pour sa technologie et a déjà levé 260 000 dollars grâce à des bourses, des démonstrations de la technologie et la vente de ses prototypes, a expliqué Sierra. Elle cherche maintenant des investisseurs pour développer son activité et industrialiser le produit, qui est maintenant en phase de test.

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