Une vidéo montre 2 soldats mettre le feu à un entrepôt palestinien à Naplouse
L’armée enquête sur un incident “inhabituel” qui apparaît sur des caméras de sécurité. Les dégâts sont estimés à 150 000 shekels

Une vidéo montre deux soldats israéliens dans la nuit de mercredi à jeudi en train de mettre le feu à un entrepôt palestinien dans la ville de Naplouse en Cisjordanie.
Dans les enregistrements de sécurité que s’est procurée la Deuxième chaine, on peut voir des troupes s’approcher d’une pile de planches appartenant à un vendeur de bois palestinien, à proximité de l’entrepôt, en train de tenir un objet enflammé. Ils ont ensuite mis le feu aux planches. Les deux soldats, vêtus de casques et de gilets ont ensuite quitté les lieux alors que le bâtiment prend feu.
Selon la Deuxième chaine, les dégâts sont estimés à 150 000 shekels (environ 36 000 €).
L’armée israélienne a indiqué se charger de l’enquête.
« Juste après avoir reçu cette vidéo, les bureaux du Commandement central ont mandaté une enquête pour cet incident inhabituel », a déclaré l’armée dans un communiqué. « Lorsque l’enquête se terminera, les conclusions seront présentées devant l’officier du Commandement central, et, des mesures seront prises si besoin. »
Le propriétaire palestinien, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a confié à la Deuxième chaine qu’il était « surpris que des soldats se comportent de la sorte. Ils sont supposés représenter l’État et l’armée. Je ne comprends pas ce que j’ai fait de mal pour qu’ils agissent ainsi. Il n’y a pas eu d’affrontement. Je suis très en colère. Nous attendons que l’armée nous dédommage et nous présente ses excuses. »
Selon le quotidien Haaretz, les soldats faisaient partie d’une patrouille censée surveiller ceux qui priaient au tombeau de Joseph à Naplouse.
Les enregistrements de la vidéo sont apparus moins de 24 heures après que l’armée a dit enquêter sur le comportement de soldats lors d’une arrestation à Hébron, après que des photos de soldats battant un Palestinien non armé aient été diffusées.
Les images, diffusées dans les médias, montrent les troupes frappant et blessant l’homme à la tête, le maltraitant à terre avant de l’immobiliser. L’armée a indiqué qu’une enquête initiale avait indiqué que l’homme avait refusé une inspection par les soldats, dont la présence en ville a été intensifiée, suite à la recrudescence des attaques.