Université Hébraïque : les aveugles peuvent « voir » grâce à leur ouïe
Si les yeux ne fonctionnent pas correctement, les oreilles restent un substitut approprié, selon le professeur Amir Amedi (HUJI)
S’il y a bien un credo que le Dr Amir Amedi de l’Université hébraïque de Jérusalem respecte, c’est que la cécité n’est pas une raison suffisante pour ne pas voir.
« Le fait que les canaux visuels soit bloqués chez chez les personnes aveugles ne signifie pas que leurs cerveaux ne fonctionnent pas », a déclaré Amedi. « Leurs cerveaux fonctionnent très bien », assure-t-il.
Il met en lumière l’importance des quatre autres sens, et celui de l’ouïe précisément. Grâce aux technologies modernes et à un entraînement unique, la personne aveugle pourra désormais se servir des sons pour « voir ».
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En utilisant une combinaison de sons, de tonalités et de bruits, les non-voyants pourront dans les prochaines semaines identifier les objets de notre quotidien, et même des concepts comme les couleurs.
Grâce à l’utilisation de dispositifs tels que Google Glass contenant une caméra qui scanne les articles et les traduit en un code musical particulier.
Depuis 2007, le professeur Amedi, du Centre Edmond et Lily Safra pour les sciences du cerveau et l’Institut de recherche médicale Israël-Canada de la faculté de médecine de l’Université hébraïque de Jérusalem, a conduit des recherches utilisant des dispositifs de substitution sensoriels (SSD) pour recevoir des données sous forme de sons et permettant aux aveugles de «voir» ce qu’ils entendent.
Amedi a basé ses recherches sur les travaux du chercheur néerlandais Peter Meijer, qui en 1992, a lancé l’hypothèse que le son pourrait se substituer à vue.
Les travaux d’Amedi ont été brevetés par Yissum, la société de transfert technologique de l’Université hébraïque.
Le produit commercial dérivé du système est appelé EyeMusic. Pour faire connaitre le système auprès du grand public, le laboratoire de Amedi a développé une application iPhone, appelée EyeMusic, qui enseigne les sons et les emplacements de base.
L’application apprend également à identifier les couleurs et les formes à l’aide de différents instruments, mais aussi les variations des couleurs et des formes d’une image ou d’un objet. Cette application constitue une avancée majeure pour le développement du système Amedi.
« Le cerveau humain est plus souple que nous le pensions », explique Amedi. « Ces résultats donnent beaucoup d’espoir quant à la reconquête des fonctions visuelles grâce à l’utilisation de SSD bon marché ou d’autres approches de restauration de la vue.
Ils suggèrent que chez les personnes aveugles, les zones du cerveau ont le potentiel d’ être « réveillées » pour traiter des propriétés visuelles et des tâches même après plusieurs années de cécité ou de cécité permanente, si l’on utilise les technologies et les approches appropriées ».
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