USA : « Trump ne va pas être patient à propos du conflit israélo-palestinien »
H.R. Mc Master, conseiller à la sécurité nationale, a indiqué que le président "n’a pas le temps de débattre sur la doctrine", quelques heures avant l'arrivée d'Abbas à Washington
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Le conseiller à la sécurité intérieur du président américain Donald Trump a indiqué mardi que le président ne sera pas intéressé par les détails du conflit israélo-palestinien, mais qu’il fera pression pour qu’il soit résolu dans les plus brefs délais.
Le président « n’a pas le temps de débattre sur la doctrine », a déclaré H.R. McMaster, conseiller américain à la sécurité intérieure durant une cérémonie à l’occasion de Yom HaAtsmaout à Washington, selon Reuters.
Trump devrait rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à la maison Blanche dans la journée de mercredi, pour le premier face-à-face des deux dirigeants.
« Le président n’est pas quelqu’un de très patient », a affirmé McMaster. « Certains le décrivent comme un perturbateur. Ils ont raison. Et c’est une bonne chose, parce que nous ne pouvons plus nous permettre d’investir dans des politiques qui ne font pas progresser les intérêts et les valeurs des États-Unis ou de ses alliés. »
Les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens sont mortes depuis la fin des négociations parrainées par les États-Unis en 20414.

Trump demandera à Abbas de mettre fin aux subventions allouées aux familles des Palestiniens incarcérés dans les prisons israéliennes, selon les autorités américaines. Les États-Unis estiment que cette démarche, entre autres, permettrait de revenir à la table des négociations avec Israël.
Des responsables qui ont pris connaissance du programme de la rencontre ont ajouté que Trump demandera à ce que cesse la rhétorique palestinienne anti-Israël et l’incitation à la violence.
Parallèlement, les responsables israéliens et américains sont en train d’organiser le voyage officiel de Trump à Jérusalem pour la fin du mois.
Les autorités israéliennes ont confirmé que Trump sera en Israël les 22 et 23 mai.
McMaster a suggéré que les « circonstances pénibles » – que sont le groupe terroriste djihadiste État islamique et la menace iranienne – « nous permettront peut-être de résoudre ce que certains ont considéré comme des problèmes intraitables, notamment des problèmes tels que le conflit entre Israéliens et Palestiniens ».
« Le président Trump a adopté une approche fraîche et typiquement inconventionnelle pour gérer ce problème », a-t-il ajouté.
La question des subventions pour les familles des Palestiniens emprisonnés ou tués dans le cadre du conflit est une question délicate. Israël considère que ces paiements récompensent les terroristes, mais interrompre ces paiements semble insoutenable pour Abbas, et tout particulièrement dans le contexte d’une grève de la faim générale organisée par les prisonniers détenus en Israël.
Les autorités américaines ont indiqué que la demande a été faite lors des pourparlers préparatoires avec les responsables palestiniens, et trois sénateurs républicains ont appelé à la fin de ces paiements dans une lettre adressée à Trump, qui représentait l’opinion généralisée au Congrès.
La semaine dernière, Trump avait déclaré qu’il « n’y a aucune raison qu’il n’y ait pas la paix entre Israël et les Palestiniens – absolument aucune », a relayé Reuters.