Virus: des bus transformés en bureaux de vote pour les malades et les isolés
Le budget de la commission centrale électorale est plus élevé que d'habitude à cause des défis posés par la pandémie ; des bureaux de vote pourraient être installés à Ben Gurion

Le gouvernement israélien va financer des navettes vers les bureaux de vote pour les individus positifs à la Covid-19 pour les élections du 23 mars, a annoncé un responsable lundi. De nombreuses adaptations induites par la pandémie vont faire de ce scrutin le plus cher de l’histoire du pays.
La directrice de la commission centrale électorale Orly Adas a déclaré aux journalistes que des dizaines de bus seront convertis en bureaux de vote pour personnes en quarantaine et pour décongestionner certains bureaux de votes.
La commission envisage d’installer un bureau de vote à l’aéroport Ben Gurion, pour que les arrivants puissent voter avant d’entrer en isolement chez eux.
On compte actuellement 40 000 cas de Covid-19 actifs dans le pays et
120 000 personnes en quarantaine.

La commission des affaires économiques du Parlement a approuvé le budget de la commission, qui s’élève à 674 millions de shekels, dont 237 millions de shekels pour faire face aux défis posés par la crise du coronavirus.
Il y aura quelque 15 000 bureaux de vote dans tout le pays, soit plus que les 11 000 habituels, a déclaré Adas, dans l’espoir de limiter les infections potentielles dans les bureaux bondés.
שימו לב לזה – בוועדת הבחירות נערכים לעומס בקלפיות של חולים ומבודדים ויעמידו לרשותם אוטובוס שישמש כעמדת קלפי pic.twitter.com/t556aIdfAr
— נדב אלימלך Nadav Elimelech (@NadavElimelech) March 8, 2021
Mais Adas a noté qu’il manquait encore des milliers d’employés pour les bureaux de vote desservant les patients atteints de COVID-19 et ceux en quarantaine. Elle a fait appel à des bénévoles dans les organisations de premiers secours, à des travailleurs de la santé et à des étudiants en médecine pour combler ce manque.
Adas a ajouté que la commission centrale électorale était toujours en train d’élaborer une stratégie pour le dépouillement des bulletins de vote et la vérification des résultats, le nombre de bulletins de vote par correspondance devant être deux fois plus élevé que la normale. La fête de Pessah, qui dure une semaine, constitue également un défi, puisqu’elle commence trois jours après l’élection. Selon Adas, l’objectif est d’effectuer le dépouillement en deux jours.

Cette élection est la quatrième en moins de deux ans en Israël, qui traverse une crise politique sans précédent. A l’issue des deux premiers votes en 2019, le pays n’a pas réussi à former un gouvernement et, après le troisième, un gouvernement d’union de courte durée a été formé. Ce scrutin est largement considéré comme un référendum sur le leadership du Premier ministre Benjamin Netanyahu, notamment sur sa gestion de la crise du coronavirus.
La précédente élection en Israël, en mars 2020, a eu lieu peu après l’arrivée du coronavirus dans le pays et plusieurs bureaux de vote spéciaux avaient été ouverts pour les quelques rares porteurs du virus et les quelques personnes soupçonnées d’avoir contracté le virus ou d’avoir été en contact avec des porteurs confirmés.