Virus : Le ministère de la Santé modifie la période de suivi des contacts
Les contacts des porteurs de la COVID-19 seront examinés sur 4 à 10 jours au lieu de 14 en fonction des symptômes ; les responsables se consacreront aux personnes à risque élevé
Dorénavant, le ministère divisera les malades en différentes catégories en réduisant la portée du suivi des contacts, ce qui amènera à revoir à la baisse le nombre de personnes exposées à un éventuel porteur du coronavirus.
En revanche, pas de changement pour les personnes envoyées en quarantaine qui devront rester à l’isolement pendant 14 jours.
Pour les patients qui présentent clairement des symptômes, le suivi des contacts sera mené sur les quatre jours ayant précédé l’apparition des symptômes de la maladie et seules les personnes rencontrées dans cet intervalle de temps devront entrer en quarantaine.
Pour les malades dont l’apparition des symptômes n’a pas été clairement déterminée, les contacts seront suivis sur la période de dix jours ayant précédé le diagnostic positif. Pour les personnes asymptomatiques, ce suivi couvrira les sept jours ayant précédé les résultats du dépistage.
Le programme de suivi mis en oeuvre par le Shin Bet – qui utilise les téléphones cellulaires et autres données – remontera sur dix jours pour tous les patients, contre une période de 14 jours jusqu’à présent.
Ce programme controversé du Shin Bet a été vivement critiqué ces dernières semaines. Des centaines d’Israéliens ont déploré avoir été sommés de se placer à l’isolement, alors qu’il ne s’étaient jamais trouvés dans les lieux cités par les messages d’alerte par le Shin Bet.
La professeure Sigal Sadetsky, cheffe sortante des services de santé publique au ministère de la Santé et qui a annoncé sa démission au début de la semaine dernière, a estimé que ces nouvelles règles, qui ont été employées dans d’autres pays, permettraient aux responsables de la Santé de concentrer leurs efforts sur les individus présentant un risque élevé tout en limitant le nombre de personnes envoyées en quarantaine.
« Il y a un prix à payer au fait de renoncer à la mise en quarantaine de contacts qui sont susceptibles de tomber malade, mais il s’avère, et les données nous l’apprennent, que ce prix est acceptable lorsqu’on le compare aux avantages de ce renoncement », a écrit Sadetsky dans un courrier consacré à ces changements.