Visite discrète de Liberman au Pentagone
Le nouveau ministre de la Défense a rencontré son homologue américain et visitera des usines de production militaire au Texas
Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a rencontré pour la première fois lundi au Pentagone le nouveau et controversé ministre israélien de la Défense Avigdor Liberman, selon le Pentagone qui a donné peu de détails sur la visite.
« Ils ont eu une bonne conversation », s’est borné à préciser un responsable américain qui a eu connaissance des échanges entre les deux ministres.
Il s’agit de la première visite à l’étranger de Liberman depuis son investiture le 30 mai au poste crucial de ministre de la Défense.
La nomination de Liberman, connu pour ses positions anti-arabes et ses propos belliqueux, a suscité les interrogations de la communauté internationale quant à un éventuel durcissement de la politique vis-à-vis des Palestiniens.
Le porte-parole du Département d’Etat, Mark Toner, avait exprimé l’inquiétude américaine.
Aux Etats-Unis, Liberman assistera notamment à Fort Worth à la sortie des chaînes de production des deux premiers avions de combat furtifs ultra-modernes F-35 destinés à Israël.
Israël a commandé un total de 33 F-35 pour l’instant et sera le seul pays du Moyen Orient à bénéficier de cet avion, qui commence à peine à rentrer en service dans l’armée américaine.
A Dallas, Liberman visitera une ligne de production du fabricant d’armes israélien Elbit Systems, qui fournit le casque sophistiqué des pilotes du F-35 en joint-venture avec le fabricant américain Rockwell Collins.
Selon le communiqué officiel du Pentagone, Carter et Liberman ont lundi « réaffirmé la force de la relation de défense entre Israël et les Etats-Unis, et l’engagement inébranlable des Etats-Unis pour la sécurité d’Israël ».
Ils ont aussi « discuté des défis de la sécurité régionale au Moyen Orient, et des différentes coopération de défense ».
Israël et les Etats-Unis mènent en ce moment d’âpres négociations sur une nouvelle aide militaire américaine pour dix ans, à la suite de celle qui expire en 2018 et qui se chiffre à plus de 3 milliards de dollars par an.