Vivek Ramaswamy participe à un podcast qui relaie des tropes antisémites
La porte-parole de la présidence Républicaine a dit qu'il ignorait les points de vue de son hôte. Albert Faleski a dit : « Les sionistes tiennent le Parti républicain par les couilles »
WASHINGTON (JTA) — L’entrepreneur américain Vivek Ramaswamy est apparu sur le podcast d’un influenceur connu pour ses attaques contre les Juifs, qu’il accuse de posséder « presque tout ». Il s’agit du dernier scandale en date impliquant le candidat républicain à la présidence et la question juive.
L’absence de retenue du candidat à la présidence, empruntée à l’ex-président républicain américain Donald Trump, l’a aidé à se hisser dans les sondages des primaires du Grand Old Party, même si Trump reste favori.
Mais l’affolement des sondages a entraîné une surveillance accrue de cet entrepreneur en biotechnologie de 38 ans, qui s’est livré à des commentaires et des apparitions qui auraient pu passer inaperçus il y a quelques semaines encore.
Le mois dernier, Ramaswamy a confié à un acteur/podcasteur son intention, s’il était élu, de supprimer l’aide à la défense à Israël, pays qu’il dit soutenir avec ferveur mais qui, selon lui, devrait subvenir à ses besoins en entretenant de meilleures relations avec ses voisins arabes. Il est revenu sur ses propos après avoir été critiqué par ses rivaux de la primaire du parti républicain.
Mercredi, le Free Beacon, site d’information conservateur, a évoqué son apparition, la veille, dans le podcast du YouTubeur Albert Faleski, influenceur connu ses tropes sur la prétendue omnipotence des Juifs.
Faleski avait fondu en larmes l’an dernier lorsque Trump avait été critiqué par les républicains suite à son dîner avec Kanye West, rappeur aujourd’hui connu sous le nom de Ye et pour ses contenus antisémites, et le négationniste de la Shoah Nick Fuentes.
Au moment des faits, Faleski, qui se fait également appeler An0maly, avait déclaré sur X (qui s’appelait encore Twitter à l’époque) : « Les Sionistes tiennent le Parti Républicain par les couilles. »
Dans une autre publication, il avait déclaré que les Juifs payaient des célébrités afro-américaines pour s’en prendre aux Blancs. Les Juifs, a-t-il dit, sont « des personnes qui possèdent statistiquement presque tout et qui veulent faire croire qu’ils sont la victime #1 tout en s’en prenant à d’autres races ».
Ramaswamy a chaleureusement salué Faleski : « Je suis très heureux d’être ici. »
Sa porte-parole de campagne a déclaré qu’il ignorait les points de vue de Faleski sur les Juifs au moment de l’interview. Elle a précisé que l’interview avait été plutôt musclée, Faleski ayant critiqué Ramaswamy pour son travail dans le secteur des biotechnologies.
L’interview a en effet été musclée et Faleski a cherché les contradictions dans les propos de Ramaswamy sur diverses questions, comme sa position envers les mensonges de Trump sur la victoire aux élections de 2020. « Je ne sais pas lequel vous croyez réellement », a déclaré Faleski à propos des mensonges et des informations.
Faleski a également interrogé Ramaswamy sur la bourse de 50 000 dollars qu’il a acceptée à l’âge de 24 ans de la part de Paul Soros, défunt frère de George Soros, milliardaire juif et donateur progressiste au cœur d’un très grand nombre de théories du complot antisémites.
Faleski semblait moins intéressé par les liens avec Soros que par la question de savoir si Ramaswamy avait exagéré en postulant pour cette bourse. Ramaswamy a fait en sorte de distinguer Paul de George Soros, dont il a dit qu’il avait une influence néfaste.
« Je pense que la vraie question est de savoir qui est l’épouvantail qui tire vraiment les ficelles », a dit Ramaswamy à propos de George Soros. « Je n’ai aucun lien avec George Soros, si ce n’est ma critique. »