Washington approuve la vente de chars à Bahreïn pour 2,2 milliards de dollars
Selon un communiqué de la diplomatie américaine, cette vente porte sur 50 Abrams M1A2, des chars parmi les plus lourds au monde et spécialisés dans la guerre au sol
Le Département d’État américain a indiqué mardi avoir approuvé la vente pour 2,2 milliards de dollars de chars de combat à Bahreïn, petit royaume du Golfe allié des États-Unis et siège de la Ve flotte de l’US Navy.
Selon un communiqué de la diplomatie américaine, cette vente porte sur 50 Abrams M1A2, des chars parmi les plus lourds au monde et spécialisés dans la guerre au sol.
Bahreïn, royaume dirigé par une dynastie sunnite, est un proche allié de Washington au Moyen-Orient mais avait été visé par un embargo américain sur les armes à la suite de la répression de manifestations de contestation animées par des partis chiites, dans la foulée du Printemps arabe en 2011.
Le Congrès américain peut empêcher cette transaction par un vote dans un délai de trente jours, même si ce n’est en général pas le cas.
Cette vente de chars « améliorera les capacités de Bahreïn à répondre aux menaces actuelles et futures en lui fournissant une force de dissuasion crédible et lui permettant de participer à des opérations régionales avec les Etats-Unis et d’autres nations partenaires », a indiqué la diplomatie américaine dans son communiqué.
Les États-Unis et Bahreïn ont signé en septembre un accord visant au renforcement des liens sécuritaires et économiques entre eux et prévoyant notamment un partage de renseignements et des échanges scientifiques.
Bahreïn, dont les relations avec l’Iran sont notoirement tendues, est par ailleurs le seul État arabe à participer à la coalition dirigée par les États-Unis et le Royaume-Uni contre les attaques que mènent depuis plusieurs mois les Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, visant le trafic maritime international au large de ce pays.
Ces derniers disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, en proie à la guerre suite à l’assaut barbare mené par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre, lorsque quelque 3 000 terroristes ont pris d’assaut le sud d’Israël, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 253 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.