Washington lève des sanctions iraniennes, sanctionne un réseau Houthi au Yémen
Onze autres personnes, entreprises et navires sont visés par ces sanctions ; le secrétaire d'État appelle "toutes les parties à reprendre les discussions politiques"
Washington a levé jeudi des sanctions contre d’anciens responsables iraniens, en pleine négociation sur le nucléaire avec Téhéran, et a en parallèle sanctionné un réseau accusé d’avoir aidé à financer les rebelles Houthis au Yémen.
En pourparlers indirects depuis deux mois pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien, les États-Unis ont levé les sanctions qui avaient été prises à l’encontre de trois anciens responsables du gouvernement iranien, et deux sociétés.
Ils étaient précédemment considérés comme impliqués dans l’achat, l’acquisition, la vente, le transport ou la commercialisation de produits pétrochimiques iraniens.
« Ces actions témoignent de notre engagement à lever les sanctions en cas de changement de statut ou de comportement des personnes sanctionnées », a déclaré le Trésor américain dans un communiqué.
En outre, Washington a sanctionné un réseau qu’il accuse d’avoir, par la contrebande, apporté une aide financière aux rebelles Houthis.
« Dirigé par le financier Houthi Sa’id al-Jamal basé en Iran, ce réseau génère des dizaines de millions de dollars de revenus provenant de la vente de matières premières, comme le pétrole iranien », a indiqué le Trésor.
« Une partie importante (de ces revenus) est ensuite redirigée par un réseau complexe d’intermédiaires et d’échanges dans plusieurs pays vers les Houthis au Yémen », a précisé le ministère.
Onze autres personnes, entreprises et navires sont visés par ces sanctions, selon un communiqué distinct du secrétariat d’État, qui appelle les Houthis à « accepter un cessez-le-feu » et appelle « toutes les parties à reprendre les discussions politiques ».
Le Yémen est en proie à une guerre entre les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran, et une coalition de pays arabes menée par l’Arabie saoudite. Ce conflit dure depuis plus de six ans et a tué des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, selon les ONG.