Washington sanctionne un réseau pour des transferts de fonds aux Houthis pro-Iran
Ces fonds ont été générés "par la vente et l'expédition de produits iraniens", et transférés aux Houthis au Yémen "avec le soutien des Gardiens de la Révolution islamique"
Les États-Unis ont sanctionné jeudi treize personnes et entités accusées d’avoir transféré des dizaines de millions de dollars de devises étrangères issues de la vente de produits iraniens, aux rebelles Houthis du Yémen, responsables d’attaques contre Israël.
Ces fonds ont été générés « par la vente et l’expédition de produits iraniens », et transférés aux Houthis au Yémen « avec le soutien des Gardiens de la Révolution islamique », et « grâce à un réseau complexe de maisons de change et de sociétés dans de multiples juridictions », souligne le département américain au Trésor dans un communiqué.
Les Houthis, au pouvoir à Sanaa, font partie de ce qu’ils qualifient « d’axe de la résistance », avec des groupes soutenus par l’Iran, comme le mouvement terroriste palestinien du Hamas ou le Hezbollah libanais. Ils ont lancé plusieurs attaques de drones et de missiles contre Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
« Les Houthis continuent de recevoir des financements et du soutien de l’Iran, et le résultat n’est pas surprenant : des attaques contre des infrastructures civiles et des navires commerciaux, perturbant la sécurité maritime et menaçant le commerce international », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson.
Des attaques, précise le Trésor, ont été menées à l’encontre de navires commerciaux opérant dans la mer Rouge et le golfe d’Aden.
« Le soutien du régime iranien aux Houthis a permis des attaques contre des infrastructures civiles en Israël et contre des navires commerciaux dans la mer Rouge et le golfe d’Aden. Les attaques lancées depuis les zones contrôlées par les Houthis ont également menacé les navires de guerre américains opérant dans les eaux internationales », a détaillé le département d’État, dans un communiqué distinct.
« De telles attaques perturbent la sécurité maritime et entravent la liberté de navigation des navires commerciaux, accroissent l’instabilité régionale et risquent d’élargir le conflit entre Israël et le Hamas », est-il indiqué.
Les personnes et entités ciblées par ces sanctions économiques font partie du réseau de Sa’id al-Jamal, qui fait lui-même l’objet de sanctions américaines depuis juin 2021. Ils voient leurs avoirs aux États-Unis gelés, de même que les entités qu’ils y possèdent, en totalité ou partiellement, et il leur est également interdit de procéder à des échanges commerciaux vers ou depuis le pays.