Wolderaphael « Tiger » Hagos, musicien de 40 ans et demandeur d’asile érythréen
Il a été assassiné à Sderot par les terroristes du Hamas, le 7 octobre
Wolderaphael « Tiger » Hagos Berhe, 40 ans, un demandeur d’asile originaire d’Érythrée, a été tué par les terroristes du Hamas à Sderot, le 7 octobre.
C’était un musicien et il jouait du krar, un instrument à cordes apprécié en Érythrée et en Éthiopie, et il occupait des petits boulots pour assurer son quotidien. Il laisse derrière lui sa mère et son fils, resté dans son pays natal.
Sur des images qui ont circulé sur les réseaux sociaux et sur YouTube, Tiger jouait du krar en chantant. Dans ses propres publications, il apparaissait portant une boucle de ceinture avec un drapeau de l’Érythrée et il exprimait son amour pour son pays.
Selon le centre communautaire africain de Jérusalem, Tiger – c’est sous ce nom qu’il était connu auprès de ses amis – était allé avec des amis à Sderot et il n’était plus jamais rentré chez lui. Il avait d’abord été considéré comme porté-disparu jusqu’à ce qu’un long processus de recherche ADN n’aboutisse finalement au mois de décembre et que sa dépouille soit identifiée.
Une dépouille qui a finalement été renvoyée en Érythrée, où il a été inhumé le 7 janvier.
Takele, l’un de ses amis, a raconté à Haaretz que « nous sommes restés ensemble jusqu’à peu avant 6 heures 30 du matin. Il y avait une petite fête avec des amis », a-t-il dit. « Quand je suis rentré chez moi, j’ai entendu des sirènes et des coups de feu. J’ai vu des morts depuis mon abri et j’ai entendu les cris’ Allah Akhbar’. »
Takele a expliqué qu’il avait essayé de retrouver Tiger et il lui a été dit que lorsqu’il était parti, il s’était dirigé vers le commissariat où il y avait eu une bataille féroce entre terroristes du Hamas et policiers, à Sderot.
« Quand je n’ai pas réussi à le joindre au téléphone, j’ai compris », a-t-il ajouté.