Yaalon: le différend sur l’accord nucléaire est derrière nous
Le ministre de la Défense dit que les alliés doivent mettre leurs différends de côté et « regarder vers l'avenir »
Le différend entre Israël et les Etats-Unis sur l’accord iranien est terminé, a annoncé le ministre de la Defense Moshe Yaalon mercredi.
« L’accord avec l’Iran est derrière nous », a expliqué Yaalon lors d’une conférence de presse à Washington avec son homologue américain Ashton Carter. « Nos différends sont passées. Et maintenant, nous devons regarder vers l’avenir ».
Carter a affirmé que l’accord finalisé en juillet entre l’Iran et les six puissances mondiales supprime la menace nucléaire de l’Iran, qualifiant celle-ci de « juste une source d’incertitude et de risque ». Il a ajouté que l’Iran doit se conformer à l’accord ou faire face à une menace militaire des États-Unis, a indiqué le bureau de presse du Département de la Défense.
« J’ai reçu l’instruction du président Obama de vous assurer que l’option militaire reste intacte », a déclaré Carter.
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Yaalon a eu deux jours de réunions avec Carter au Pentagone cette semaine.
Le ministre israélien de la Défense a déclaré que l’accord, connu sous le nom de plan global d’action conjoint, pourrait geler le programme nucléaire de l’Iran pendant 15 ans. Après cela, a-t-il dit, « nous allons à nouveau avoir affaire à un Iran potentiellement avec un armement nucléaire. Et nous devons être prêts ».
Carter et Yaalon ont déclaré aux journalistes qu’ils avaient discuté des moyens avec lesquels Washington soutiendra les exigences de sécurité renforcées d’Israël en raison des troubles dans la région.
דבריי אמש במסיבת העיתונאים המשותפת בפנטגון.https://t.co/YVuSZfBqmy pic.twitter.com/u8uw9HB4yO
— משה 'בּוֹגִי' יעלון (@bogie_yaalon) October 28, 2015
Carter a réaffirmé l’engagement américain envers la sécurité d’Israël et Yaalon a dit qu’Israël « n’a pas de meilleur amique les Etats-Unis d’Amérique ».
Dans une apparition conjointe mardi à Fort McNair, Carter a réitéré l’engagement « dur comme le fer » de Washington pour l’avantage militaire qualitatif d’Israël, et a indiqué qu’il continuerait de fournir à Israël les capacités les plus avancées, tel que l’avion de combat furtif F-35.
Cette semaine, l’ancien président iranien, Hashemi Rafsanjani, a reconnu que le programme nucléaire du pays a commencé avec – selon des dissidents iraniens- l’intention de construire une arme nucléaire.
Les propos de Rafsandjani rapportés par l’agence de presse IRNA, géré par l’Etat, semblent marquer la première fois qu’un haut responsable iranien – actuel ou ancien – admet que le pays cherchait à acquérir l’arme nucléaire, en violation avec les assurances répétées par le régime que son programme d’enrichissement est et a toujours été à des fins pacifiques.
Rafsandjani a déclaré que le programme a été lancé alors que le pays était en guerre avec l’Irak dans les années 1980 avec le consentement exprès et la participation de l’ayatollah Ali Khamenei, selon NCRI.
« Notre doctrine de base était l’utilisation pacifique de la technologie nucléaire, bien que nous n’ayons jamais abandonné l’idée que si un jour nous sommes menacés et c’est un impératif, nous aurions la capacité d’aller sur l’autre chemin [de l’arme nucléaire] aussi », aurait dit Rafsandjani.
Rafsandjani, âgé de 80 ans , a été le président de l’Iran de 1989 à 1997 et reste influent dans la politique iranienne malgré les revers qu’il a connus ces dernières années. Il est maintenant considéré comme un modéré proche du camp des réformateurs.
Il a été empêché de se présenter à l’élection présidentielle de 2013 mais avait apporté son soutien au religieux modéré Hassan Rouhani, qui a finalement remporté les élections présidentielles.
L’équipe du Times of Israel et l’AFP ont contribué à cet article.