Yair Netanyahu gagne son procès en diffamation contre Abie Binyamin
L'activiste travailliste devra verser 20 000 shekels au fils du Premier ministre pour avoir dit qu'il avait placé beaucoup d'argent sur des comptes offshore
Le fils du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Yair, a gagné dimanche un procès en diffamation contre l’activiste Travailliste Abie Binyamin, contre lequel il avait porté plainte.
Ce dernier avait affirmé que le jeune Netanyahu avait utilisé un faux passeport établi par le Mossad pour aller cacher des millions de shekels à l’étranger.
Netanyahu avait demandé à Binyamin la somme de 140 000 shekels en dommages et intérêts en raison d’un post publié en 2017 sur Facebook qui clamait que le Premier ministre avait demandé au service d’espionnage d’émettre un passeport sous un nom différent pour son fils, qui aurait été utilisé pour aller dissimuler des fonds sur des comptes offshore.
La cour des magistrats de Tel Aviv a statué en faveur de Netanyahu mais a réduit la somme réclamée en dédommagement. Binyamin devra ainsi verser 20 000 shekels en dommages et intérêts et 7 000 shekels en frais de justice.
L’année dernière, Netanyahu avait refusé d’accepter les excuses de Binyamin, disant que les excuses présentées n’étaient pas suffisamment sincères pour lui rendre justice.
Dans le post d’origine, Binyamin, connu pour son activisme dans les manifestations anti-corruption contre le Premier ministre qui ont été organisées aux abords du domicile du procureur-général à Petah Tikva, avait écrit que le Premier ministre avait fait appel au chef du Mossad pour réclamer un passeport sous un faux nom en faveur de son fils Yair, pour que ce dernier puisse se déplacer de manière plus sûre.
Binyamin avait clamé que l’objectif réel de ce changement d’identité présumé était de cacher de l’argent à l’étranger et que le nom utilisé sur le faux passeport était plus tard apparu dans le dossier dit des Panama Papers, un trésor anonyme contenant des millions de documents offrant les détails des fortunes de riches individus et autres responsables publics – et notamment leurs actifs présumés sur des comptes offshore.
Au cours du procès, Netanyahu avait été réprimandé par le magistrat pour avoir utilisé un langage peu châtié au cours d’un contre-interrogatoire mené par l’avocat de Binyamin.
Au mois de juin 2017, le même tribunal avait ordonné au journaliste Igal Sarna de verser la somme de 100 000 shekels à Benjamin et Sara Netanyahu dans un autre dossier de diffamation.
Sarna avait prétendu dans un post publié sur Facebook que Sara Netanyahu avait fait stopper le convoi du Premier ministre sur une artère de circulation majeure et qu’elle avait fait sortir son époux, le laissant sur le côté de la route.