Yémen : pas de solution avec l’Iran, selon le chef de la diplomatie yéménite
“L'Iran est la cause du problème. L'Iran continue de soutenir les Houthis, les armes iraniennes passent en contrebande, l'Iran est une partie du problème, pas la solution”, a déclaré Abdulmalik al-Mekhalafi
L’Iran, accusé de soutenir au Yémen les rebelles chiites Houthis, ne peut pas contribuer à une solution dans ce pays en guerre, a affirmé lundi à New York le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abdulmalik al-Mekhalafi.
« L’Iran est la cause du problème. L’Iran continue de soutenir les Houthis, les armes iraniennes passent en contrebande, l’Iran est une partie du problème, pas la solution », a déclaré à des journalistes le ministre en réponse à une question pour savoir si Téhéran pouvait contribuer à une solution politique au Yémen.
Al-Mekhalafi s’exprimait au siège des Nations unies à l’issue d’un déjeuner d’envergure auquel avaient été conviées par le Yémen et l’Arabie saoudite la majorité des missions diplomatiques auprès de l’ONU.
« L’Iran n’a aucun rôle à jouer dans la région », a renchéri l’ambassadeur saoudien auprès des Nations unies, Abdallah Al-Mouallimi.
Au cours de cette rencontre diplomatique, les organisateurs ont souligné l’importance de l’aide humanitaire apportée par l’Arabie saoudite au Yémen, estimée à plus de 8,2 milliards de dollars.
Ces dernières semaines, l’Arabie saoudite, qui dirige au Yémen une coalition militaire arabe luttant contre les rebelles Houthis, a été plusieurs fois pointée du doigt, pour le nombre d’enfants victimes de la guerre ou pour des entraves à l’acheminement de l’aide humanitaire.
La guerre au Yémen a fait, depuis le début de l’intervention de la coalition en mars 2015, plus de 8 000 morts, majoritairement des civils.
Toutes les médiations de l’ONU et sept accords de cessez-le-feu ont échoué à mettre fin au conflit. Le choléra, réapparu en avril dans ce pays pauvre de la péninsule arabique d’environ 27 millions d’habitants, a fait déjà plus de 1 800 morts.