Yvan Benedetti arrêté lors d’un hommage interdit à une figure de l’extrême droite
Son arrestation a eu lieu avant un hommage de son mouvement Les Nationalistes à Pierre Sidos, figure de l'extrême droite pétainiste, décédé en 2020
Yvan Benedetti, président du mouvement Les Nationalistes, figure d’extrême droite, condamné à de multiples reprises par la justice, notamment pour négationnisme, a été arrêté ce samedi et placé en garde à vue pour organisation illégale de manifestation. Il a été relâché peu après.
Selon Les Nationalistes, des militants d’extrême gauche étaient présents à proximité du lieu.
La préfecture de police de Paris avait interdit ce rassemblement prévu samedi matin à Thiais (Val-de-Marne) à l’initiative du mouvement Les Nationalistes en hommage à Pierre Sidos, figure de l’extrême droite pétainiste, décédé en 2020.
« Le préfet de Police interdit un rassemblement du mouvement Les Nationalistes annoncé par les réseaux sociaux pour le samedi 2 septembre au cimetière de #Thiais (94) », avait annoncé la PP sur X (anciennement Twitter).
Interpellation d'Yvan Benedetti filmée en live !
Quel kif ????
Quelques minutes avant, il menacé @GDarmanin .
Bon visionnage et bon dimanche.
BTA ⚖️???? https://t.co/kV7L069rOB pic.twitter.com/UwZlcCKQ1x— Jugé Coupable (@JCoupable) September 3, 2023
« L’absence d’autorisation de la ville de Paris et les risques de propos ou de gestes contraires aux lois de la République justifient cette interdiction », a-t-elle ajouté.
« Rendez-vous à Paris autour de la figure du chef Pierre Sidos pour les trois ans de sa disparition », avait lancé sur son compte Instagram le groupuscule d’extrême droite.
L’appel avait été relayé également sur X par Yvan Benedetti, qui n’avait pas déposé de référé-liberté pour tenter d’obtenir la suspension de l’arrêté d’interdiction, mais avait annoncé qu’il « attaquerait cet arrêté sur le fond ».
Si la manifestation ne s’est pas tenue, une gerbe a néanmoins été déposée sur la tombe de Pierre Sidos.
L’homme a été le fondateur du mouvement Jeune Nation puis de L’Œuvre française.
Yvan Benedetti lui avait succédé à la tête de l’Œuvre française avant la dissolution en 2013 de ce mouvement ouvertement antisémite dans la foulée de la mort à Paris du militant d’extrême gauche Clément Méric lors d’une bagarre avec des groupuscules d’extrême droite.