Zelensky est « satisfait » de sa rencontre avec Netanyahu
La rencontre à l'Assemblée générale de l'ONU a amélioré les relations entre les deux pays, déclare un diplomate ukrainien, mais "ce n’est pas une percée" précise-t-il
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Les relations entre Israël et l’Ukraine se sont réchauffées depuis que les dirigeants des deux pays se sont rencontrés à New York il y a quinze jours, a déclaré un diplomate ukrainien au Times of Israel lundi.
« On ne peut pas parler de percée », a déclaré le diplomate, « mais nous sommes dans une bien meilleure position qu’auparavant ».
Netanyahu et Zelensky se sont rencontrés en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. En quittant la salle, Zelensky a déclaré que la réunion avait été « bonne ». Il s’agissait de la première rencontre entre les deux dirigeants depuis que Netanyahu est revenu au pouvoir en décembre de l’année dernière.
Selon le bureau de Netanyahu, la rencontre a été « amicale » et Israël s’est engagé à continuer à fournir une aide humanitaire, y compris une assistance au déminage.
« Zelensky était satisfait de la rencontre », a déclaré le diplomate mardi, « les dirigeants ukrainiens sont satisfaits ».
Peu de détails ont été fournis sur ce qui s’est passé lors de la réunion, au sortir de laquelle Zelensky semblait avoir eu le sentiment d’être soutenu.
Un autre diplomate a déclaré au Times of Israel que Zelensky aurait dit au secrétaire britannique à la Défense Grant Shapps, lors de leur rencontre à Kiev la semaine dernière, que sa réunion avec Netanyahu s’était très bien déroulée.
« Ils sont parvenus à un accord sur la sécurité nationale et le bien-être de la population », a déclaré le responsable ukrainien. S’il a refusé de donner plus de détails, il a précisé que les deux hommes avaient également discuté de la coopération en matière de déminage.
Le responsable ukrainien a également déclaré que des progrès avaient été réalisés en ce qui concerne le système d’alerte civile qu’Israël développe pour l’Ukraine. Le système a été testé la semaine dernière par le gouvernement municipal de Kiev et il fera l’objet de tests plus approfondis dans la ville au cours des prochains jours.
Le système d’alerte civile couvrira dans un premier temps une grande partie de Kiev, a déclaré un responsable ukrainien en juin, et il sera ensuite étendu à d’autres villes si tout va bien.
Le système ukrainien devrait avoir une couverture plus large que le système déployé en Israël et il déclenchera des alertes dans la zone générale où un missile ou un drone d’attaque russe est sur le point de frapper ; le système israélien est plus précis.
Le système d’alerte israélien utilise un mélange de radars et de dispositifs électro-optiques pour détecter les tirs de roquettes, de missiles et de drones ; pour classer leur taille et la menace qu’ils représentent, et pour localiser les zones en danger sur une carte.
Les habitants de ces zones sont avertis par des sirènes, des alertes sur leur téléphone et des messages à la télévision et à la radio.
Ces dernières années, la précision du système a été améliorée, de sorte qu’il peut limiter ses alertes à des zones spécifiques dans les grandes villes.
Le ministre de la Défense, Benny Gantz, a annoncé pour la première fois l’année dernière qu’Israël fournirait à l’Ukraine le système d’alerte précoce, offre réitérée par le ministre des affaires étrangères, Eli Cohen, lors de sa visite à Kiev en février.
L’Ukraine cherche depuis longtemps à acquérir des capacités d’interception de missiles, mais Israël a jusqu’à présent refusé, cherchant à ne pas trop contrarier la Russie. Cette hésitation semble principalement liée à la nécessité stratégique pour Israël de conserver sa liberté d’action en Syrie, où les forces russes contrôlent en grande partie l’espace aérien. Israël est l’un des rares pays à entretenir des relations relativement bonnes à la fois avec l’Ukraine, une autre démocratie occidentale, et avec la Russie.
Netanyahu a rejeté les demandes répétées de Zelensky de se rendre en Ukraine, ce qui fait de lui l’un des seuls dirigeants occidentaux à ne pas avoir visité le pays.