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Zelig Eshhar, éminent chercheur en cancérologie et immunologiste, décède à 84 ans

Les travaux de ce lauréat du prix Israël, chercheur à l’Institut Weizmann, ont sauvé d'innombrables vies et sont la base d’une technologie vendue 12 milliards de dollars en 2017

Le professeur Zelig Eshhar de l'Institut Weizmann tient un tableau qui illustre le fonctionnement du traitement contre le cancer chez les souris, le 29 août 2017. (Crédit : Shoshanna Solomon/Times of Israel)
Le professeur Zelig Eshhar de l'Institut Weizmann tient un tableau qui illustre le fonctionnement du traitement contre le cancer chez les souris, le 29 août 2017. (Crédit : Shoshanna Solomon/Times of Israel)

Zelig Eshhar, immunologiste et chercheur en cancérologie, lauréat du prix Israël et pionnier des recherches sur les cellules T et les récepteurs antigéniques chimériques (CAR), est décédé jeudi à l’âge de 84 ans.

Né en 1941 à Petah Tikva, Zelig Eshhar était l’aîné des quatre enfants de Yaakov et Sarah Lipke. Il a grandi à Rehovot, où il a terminé ses études secondaires. Il s’est ensuite engagé dans la brigade Nahal de l’armée israélienne, ce qui l’a conduit à s’installer au kibboutz Yad Mordechai.

C’est en travaillant comme apiculteur qu’il a développé une passion pour la science et la nature, qui l’a poussé à quitter le kibboutz pour étudier l’agriculture à Rehovot.

Après un an, il a poursuivi ses études à l’Université hébraïque de Jérusalem, où il a obtenu une licence en biologie et une maîtrise en biochimie. Il a ensuite complété un doctorat à l’Institut Weizmann dans le laboratoire de Michael Sela, puis effectué des études postdoctorales à l’université Harvard sous la direction du prix Nobel Baruj Benacerraf.

En 1982, Eshhar a été nommé professeur à l’Institut Weizmann, où il a lancé ses recherches les plus marquantes sur le génie génétique des cellules T. Il a fait une percée dans le domaine de l’immunologie.

Sa percée scientifique a consisté à reprogrammer génétiquement les cellules T, des globules blancs qui soutiennent le système immunitaire, pour leur permettre de reconnaître et de détruire les cellules cancéreuses.

Le professeur Zelig Eshhar dans son bureau à l’Institut Weizmann des sciences, le 29 août 2017. (Crédit : Shoshanna Solomon/Times of Israel)

Dans une interview accordée au Times of Israel en 2017, Eshhar expliquait que grâce à ses recherches, les cellules T « reconnaissent désormais le cancer et sont efficaces, car je les ai programmées pour attaquer la tumeur. C’est ce que nous appelons les récepteurs antigéniques chimériques (CAR) ».

Une fois réinjectées chez les patients, ces cellules sont « très efficaces » car elles sont capables à la fois d’identifier et d’éliminer les cellules cancéreuses. « C’est là tout le secret », avait-il résumé..

Eshhar a reçu le prix Israël des sciences de la vie en 2015 et le prix Dan David en 2021. Il a dirigé le département d’immunologie de l’Institut Weizmann et le centre de recherche en immunologie de l’hôpital Ichilov à Tel Aviv.

Il a également développé la technologie pour la société israélienne Kite Pharma, rachetée en 2017 par la société pharmaceutique américaine Gilead Sciences pour 12 milliards de dollars.

« Mon véritable prix est celui de pouvoir sauver des vies », a-t-il déclaré, cité par Haaretz. « Voir des malades retrouver la sante est plus importants que n’importe quelle récompense financière, honneur ou prestige. »

Dans un communiqué publié après son décès, l’hôpital Ichilov a salué un chercheur qui « fut l’un des pères de la thérapie CAR-T, une véritable révolution dans la lutte contre le cancer, qui a redonné espoir et vie à d’innombrables patients à travers le monde. Grâce à lui, Israël est devenu un leader mondial de l’immunothérapie, et des patients sans espoir ont pu retrouver une chance. »

L’hôpital a également souligné que « au-delà de ses réalisations scientifiques exceptionnelles, le professeur Eshhar était un guide, un mentor et une personnalité extraordinaire, profondément engagé envers ses étudiants, ses collègues et la science. »

Zelig Eshhar laisse derrière lui trois enfants et six petits-enfants.

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