Zohar Dvir : rien que pour votre sécurité
Voici Zohar Dvir, le nouvel adjoint du chef de la police israélienne, qui aurait inspiré le personnage de Zohan dans le film d’Adam Sandler "Rien que pour vos cheveux"

Avec des yeux d’acier et une mâchoire forte, Zohar Dvir, nommé comme adjoint du chef de la police israélienne dimanche, est l’image hollywoodienne du commandant dur mais juste, et son histoire personnelle ne fait que conforter cette impression.
Dimanche, le ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan a accepté la recommandation de nouveau chef de la police Roni Alsheich qu’il remplace l’ancien adjoint du chef de la police parti à la retraite Bentzi Sau, qui avait aussi la fonction de chef de la police depuis juillet, par le commandant du district nord Dvir.
Sau, qui a aussi servi comme chef de la police de Tel Aviv depuis 2010, a informé Erdan le mois dernier qu’il quitterait la police à la fin de 2015.
Dvir, âgé de 50 ans, a servi dans la Brigade Golani casse-cou pendant plus de 10 ans, obtenant le grade de major, avant d’aller vers la police israélienne. Il a rejoint la force en 1999 et en, 16 ans, il a rapidement gravi tous les échelons de grade.
Dvir s’est endurci en tant que commandant de l’Unité Spéciale de la Police, connue en hébreu par l’acronyme « Yamam », une force similaire au RAID français. Il a servi de 2001 à 2007, au pire moment de la Deuxième Intifada, ce qui fait de lui le commandant à avoir dirigé l’unité le plus longtemps en ses 40 ans d’histoire.
Dire que Dvir incarne l’idée hollywoodienne du soldat d’élite israélien anti-terrorisme n’est pas une simple hyperbole. Nombreux sont ceux qui affirment que le personnage principal dans le film d’Adam Sandler « Rien que pour vos cheveux », un ancien super soldat de l’armée israélienne dont le vrai nom est Zohan Dvir, s’inspirait de lui.
« Je ne pense pas qu’il est inspiré, mais je ne dirai jamais qu’il ne l’est pas », a déclaré Zohar Dvir à la Radio de l’Armée lorsque le film est sorti.
Des débuts humbles et de bon augure
Né dans la banlieue de Tel Aviv de Rishon Lezion d’immigrants roumains, Dvir né Davidovich a étudié à l’Ecole militaire de Commandement, une grande école dirigée par l’armée, qui prépare des étudiants à être des officiers de combat et de terrain dans l’armée.
Parmi les autres diplômés de l’école, on trouve l’ancien chef de l’armée israélienne Gabi Ashkenazi et le général de brigade Amir Baram, commandant de la division de Galilée.
Obtenant son diplôme, Dvir a commencé la formation très exigeante de pilote de l’Armée de l’Air, avant finalement de ne pas être retenu. (En Israël, le seul fait d’être accepté dans l’académie de vol est considéré comme un exploit impressionnant).
Dvir est allé dans le 12ème Bataillon de la Brigade Golani, où il a commencé en tant qu’officier. Dans ses 12 ans de brigade, il a servi comme commandant de peloton et de compagnie, comme adjoint du 51ème bataillon et finalment comme chef de l’unité de reconnaissance de la brigade de 1992 à 1994 avant de quitter l’armée en 1995.
Après avoir travaillé pendant quelques années pour des compagnies privées de sécurité, Dvir a rejoint la police israélienne, allant directement chez la Yamam. Il a servi comme officier classique dans l’unité avant de prendre son commandement en 2001.
En novembre 2003, un officier des Yamam est mort dans un accident de voiture en plein milieu de la nuit. Malgré l’heure tardive, Dvir s’est rapidement mis en chemin pour aller prévenir la famille de l’officier.
En chemin vers la maison de la famille, Dvir a découvert un autre accident de voiture juste au sud de la ville côtière de Zichron Yaakov.
A environ 5h30 du matin, il s’est arrêté pour aider le conducteur blessé, qui était piégé dans sa voiture, qui s’était retournée dans l’accident.
Après que Dvir ait appelé une ambulance, un camion qui roulait sur la bande d’arrêt d’urgence de la route s’est encastré dans la voiture retournée, tuant le conducteur sur le coup et blessant gravement Dvir qui se trouvait juste à côté.
L’amublance est arrivée peu après et a transporté Dvir inconscient à l’hôpital Hillel Yafeh à Hadera.
Dvir souffrait d’une blessure à la tête, d’hémorragies internes y compris dans le crane, des bras, des côtes, de l’épaule et de la mâchoire cassée.
« Il était en morceaux, tout simplement en morceaux », a déclaré aux journalistes un des docteurs qui l’a traité à l’époque.
Cinq jours après l’accident, Dvir s’est réveillé.
Seulement deux mois et demi après l’accident qui l’avait presque tué, Dvir est retourné chez les Yamam.
Un état de service sans fausse note
Lors de son service comme commandant des Yamam, l’unité a empêché environ 50 attaques suicides à la bombe, a arrêté des centaines de terroristes et en a tué 179 autres.
Malgré la violence et l’incertitude de la Deuxième Intifada, aucun officier des Yamam n’est mort en service durant son commandement.
Le nom du chef de Yamam est tenu secret tant qu’il est en service et l’identité de Dvir n’a donc été révélée au public qu’en 2007, après avoir été promu à la tête de la Division Valleys du Nord Est de la police israélienne.
En tant que chef de la Divison valley, qui surveille les zones autour de Tiberias, Afula, Nazareth Illit et d’autres villes autour de la mer de Galilée, Dvir s’est à nouveau distingué.
Le 1er mars 2008, à 3h30 du matin, un homme souffrant d’un trouble de stress post-traumatique est arrivé au commissariat de la police de Nazareth avec une grenade à fragmentation, déjà dégoupillée, et menaçant de le lancer dans l’immeuble.
Après 50 minutes de négociations, Dvir a réussi à convaincre l’homme de lui donner la grenade. Dvir a replacé la goupille et a arrêté l’homme, qui a été emmené pour une évaluation psychiatrique.
En 2011, Dvir a été promu au grade de major général et placé à la responsabilité du Département de Soutien logistique de la police israélienne.
Dvir est retourné au District Nord en 2014, cette fois-ci en tant que chef.
Lorsque le général major Chagai Dotan, l’ancien chef du District côtier de la Police israélienne, a été démis de ses fonctions après des accusations d’harcèlement sexuel, Dvir a repris également la tête de ce district.
Dvir vit avec sa femme Netta et leurs trois enfants dans la ville du nord de Tivon près de Haïfa.
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