Israël en guerre - Jour 468

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2 Palestiniens inculpés pour le meurtre de Reuven Schmerling

Les suspects ont poignardé l’Israélien pour “venger” un ami, tué alors qu’il tentait de poignarder des Israéliens, a indiqué le Shin Bet

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Reuven Schmerling, un habitant de l'implantation d'Elkana, assassiné dans un entrepôt de la ville arabe israélienne de Kafr Qassem, le 4 octobre 2017. (Crédit : autorisation)
Reuven Schmerling, un habitant de l'implantation d'Elkana, assassiné dans un entrepôt de la ville arabe israélienne de Kafr Qassem, le 4 octobre 2017. (Crédit : autorisation)

Deux Palestiniens qui auraient poignardé à mort Reuven Schmerling dans la ville israélienne de Kafr Qassem au début du mois étaient motivés par un désir de « venger » leur ami, tué alors qu’il tentait de mener une attaque au couteau en 2015, a annoncé le Shin Bet.

Dimanche, Youssef Khaled Mustafa Kamil, 20 ans, et Muhammad Ziad Abu al-Rub, 19 ans, de Qabatiya, en Cisjordanie, ont été mis en examen pour meurtre avec préméditation et entrée illégale en Israël par un tribunal du district du centre.

Le corps de Schmerling avait été découvert par la police le 4 octobre, près de son entrepôt de charbon de la zone industrielle de Kafr Qassem. Il avait été poignardé à des dizaines de reprises.

Il n’était initialement pas précisé si le meurtre était de nature terroriste, mais dans les jours suivants, le Shin Bet avait annoncé qu’il pensait que ses motifs étaient nationalistes, sans cependant donner plus de précision en raison d’un embargo.

Avec la mise en examen de Kamil et al-Rub dimanche, la cour a levé l’embargo, permettant la publication du dossier, y compris des noms des suspects.

La police sur les lieux de la découverte du corps de  Reuven Schmerling, de l'implantation d'Elkana, à  Kafr Qassem, le 4 octobre 2017. (Crédit : Roy Alima/Flash90)
La police sur les lieux de la découverte du corps de Reuven Schmerling, de l’implantation d’Elkana, à Kafr Qassem, le 4 octobre 2017. (Crédit : Roy Alima/Flash90)

Selon le Shin Bet, les deux Palestiniens ont été motivés à mener un attentat contre Schmerling par la mort en novembre 2015 d’un de leurs amis, abattu alors qu’il tentait de poignarder des troupes israéliennes à un checkpoint de Cisjordanie.

Cette évaluation se fonde sur les interrogatoires des suspects, a indiqué le Shin Bet.

De plus, Kamil et al-Rub ont « regardé des vidéos de violents affrontements entre des musulmanes et les forces de sécurité israéliennes à la mosquée Al-Aqsa », a indiqué le parquet dans l’acte d’inculpation.

Les deux hommes n’avaient pas de permis de travail les autorisant à entrer en Israël, mais se sont néanmoins rendus à Kafr Qassem fin septembre pour travailler illégalement dans l’entrepôt de Schmerling.

Selon la mise en examen, Kamil est entré en Israël non seulement pour travailler mais aussi pour « mener une attaque au couteau à motifs nationalistes et tuer des Juifs car ils sont Juifs. »

Kamil avait demandé à al-Rub de participer. Ce dernier avait initialement refusé, mais le 2 octobre, Kamil a reposé la question et al-Rub a accepté de mener l’attaque.

Les funérailles de Reuven Schmerling dans l'implantation d'Elkana, en Cisjordanie, le 6 octobre 2017. (Crédit : Dani Sitron)
Les funérailles de Reuven Schmerling dans l’implantation d’Elkana, en Cisjordanie, le 6 octobre 2017. (Crédit : Dani Sitron)

Le lendemain, ils ont acheté un couteau de boucher avec une poignée noire. Ils ont choisi Schmerling pour être leur victime en raison de conflits au travail et de leur antipathie pour lui, selon l’acte d’inculpation.

Peu avant 10h00 le 4 octobre, la veille du premier jour de Souccot, Schmerling a frappé à la porte de la pièce de l’entrepôt où ils vivaient. Quand les deux hommes ont ouvert la porte, il leur a dit qu’ils n’étaient « bons qu’à dormir et manger », et a demandé à Kamil de charger une grosse batterie dans sa voiture, selon la mise en examen.

Quand Kamil est revenu dans l’entrepôt, il aurait conspiré avec al-Rub pour mener l’attaque au couteau et organiser leur fuite.

Une demi-heure après, ils ont attiré Schmerling dans leur chambre en lui disant que le réfrigérateur ne fonctionnait pas. Alors qu’al-Rub parlait avec lui, Kamil aurait pris le couteau et commencé à poignarder Schmerling dans le dos, puis au ventre.

Al-Rub a pendant ce temps couru pour rapporter une pioche, qui aurait elle aussi été utilisée pour attaquer Schmerling, selon l’acte d’inculpation.

L’Israélien de 69 ans, qui habitait dans l’implantation voisine d’Elkana, a répliqué, frappant Kamil dans les jambes, selon le document juridique.

Son corps a été retrouvé ce jour-là dans l’entrepôt par son fils, qui a alerté la police et les secours.

Le président Reuven Rivlin, 3e à droite, en visite chez la famille de Reuven Schmerling, assassiné dans une attaque terroriste, le 15 octobre 2017. (Crédit : Mark Neyman/GPO)
Le président Reuven Rivlin, 3e à droite, en visite chez la famille de Reuven Schmerling, assassiné dans une attaque terroriste, le 15 octobre 2017. (Crédit : Mark Neyman/GPO)

Après l’attaque, Kamil et al-Rub se sont douchés et ont changé de vêtements, ont abandonné les armes qu’ils auraient utilisées et sont revenus à Qabatiya, selon l’acte d’inculpation.

La semaine dernière, l’armée israélienne avait annoncé qu’elle se préparait à raser le domicile de l’un des deux terroristes. En raison de l’embargo, l’armée n’a pas précisé lequel des deux.

La pratique de destruction du domicile familial des terroristes a été critiquée par des associations, mais Israël défend son usage, affirmant qu’elle a un effet dissuasif contre de futurs attentats.

Dans un communiqué, l’armée israélienne a indiqué dimanche que des soldats avaient été régulièrement déployés à Qabatiya, la ville de Kamil et al-Rub, depuis un mois pour collecter des preuves pour l’affaire et arrêter des proches des suspects.

« Les troupes de Tsahal en Judée et Samarie poursuivront leurs efforts afin de contrecarrer les actes terroristes contre des civils israéliens et permettre aux habitants de mener dans la paix les actes de leur vie quotidienne », a dit l’armée.

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