2 tués par balle dans le nord, 1 à Jérusalem-Est : la vague d’homicides se poursuit
Un jeune homme et une jeune femme tués à Jisr az-Zarqa ; un homme abattu alors qu'il tentait de mettre fin à une rixe à Shuafat ; 129 homicides dans la communauté arabe cette année
Un homme de 19 ans et une femme de 20 ans ont été tués par balle dans la ville arabe de Jisr az-Zarqa, sur la côte israélienne, dans la nuit de vendredi à samedi.
Les premiers intervenants ont transporté les deux victimes, des cousins nommés Muhammad et Rasha Amash, à l’hôpital de Hadera, où leurs décès a été prononcé.
La police a ouvert une enquête et s’efforce de retrouver les suspects qui ont fui les lieux après la fusillade.
Vendredi soir, un homme aurait également été tué par balle alors qu’il tentait de mettre fin à une rixe à Jérusalem-Est.
L’homme d’une quarantaine d’années a été identifié dans les médias israéliens comme étant Ziad Fahmi Taha, originaire du camp de réfugiés de Shuafat, à Jérusalem-Est.
Il a été abattu, apparemment par erreur, alors qu’il tentait de séparer des combattants dans une bagarre de rue, a rapporté le site d’information Ynet.
Ces violences s’inscrivent dans le cadre d’une vague incessante de crimes violents dans les communautés arabes.
Jeudi, deux hommes ont été abattus à Kafr Bara, dans le nord d’Israël, et un autre a été poignardé à mort lors d’un autre incident à Ashdod.
Selon The Abraham Initiatives, une organisation à but non lucratif qui recense les crimes violents dans la communauté arabe, ce meurtre a porté à 129 le nombre de membres de la communauté arabe décédés dans des crimes violents depuis le début de l’année. En 2022, 116 Arabes israéliens avaient été assassinés au total.
De nombreux dirigeants communautaires critiquent la police, selon eux impuissante à réprimer les organisations criminelles et souvent aveugle aux violences, qu’elles soient familiales, mafieuses ou de genre. Les communautés ont également souffert d’années de négligence de la part des autorités et de discrimination de la part des bureaux gouvernementaux.
La semaine dernière, le ministre d’extrême-droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a demandé l’annulation d’un plan de développement économique de la communauté arabe.
« Il est impensable que le gouvernement de droite continue à mettre en vigueur les accords de coalition que le gouvernement précédent avait conclu avec les Frères musulmans et avec leurs représentants au lieu de changer, de corriger ces accords qui avaient octroyé un financement et des pouvoirs sans précédent à des éléments anti-sionistes », a écrit Ben Gvir, dont le ministère supervise le maintien de l’ordre, dans une missive officielle, demandant que le cabinet révoque le plan.
Le programme avait été approuvé par le précédent gouvernement, qui était formé du parti islamiste modéré Raam, de formations de gauche, centriste et de droite qui s’étaient unies pour s’opposer au Premier ministre Benjamin Netanyahu.