30 ans de prison pour le Palestinien qui a blessé 12 soldats à Jérusalem
Sanad al-Turman a été incarcéré pour l'attentat terroriste perpétré en 2020 contre des troupes en visite dans la capitale se rendant à une cérémonie au mur Occidental

Un Palestinien a été condamné mercredi à 30 ans de prison pour avoir tenté d’assassiner 12 soldats lors d’un attentat terroriste à la voiture-bélier à Jérusalem en 2020.
Les procureurs ont inculpé Sanad al-Turman de tentative de meurtre pour l’attentat.
Le tribunal de district de Jérusalem a également décidé que Turman paiera une compensation financière à chacun des soldats blessés – 20 000 NIS à 11 soldats et 80 000 NIS au sergent de peloton, soit un total de 300 000 NIS.
Le 6 février à l’aube, Turman a foncé avec sa voiture sur un groupe de soldats qui se trouvaient sur la rue David Remez de Jérusalem près de la Tahana Harishona, une ancienne gare reconvertie en lieu de loisirs très fréquenté de la capitale.
Les soldats, des recrues de la brigade Golani, se trouvaient à la Tahana HaRishona pour une « visite du patrimoine », en route vers une cérémonie de prestation de serment tôt le matin au mur Occidental.
Selon l’acte d’accusation, Turman, un résident du quartier de Jérusalem-Est de A-Tur, aurait repéré les soldats pendant qu’ils visitaient les lieux et aurait « ralenti et roulé à côté d’eux dans l’intention de les percuter », avant de réaliser qu’il n’y parviendrait pas et de s’éloigner en voiture.

Il est revenu sur les lieux six minutes plus tard pour passer à l’acte. « Il a appuyé sur la pédale de gaz, a accéléré et dirigé son véhicule vers les soldats », selon l’acte d’accusation.
La famille de Turman a toujours soutenu que ce qui s’est passé n’était pas une attaque terroriste mais plutôt un accident de la circulation causé par le fait que Turman était monté accidentellement sur le trottoir avec son véhicule.
Après l’attaque, Turman a rapidement fui les lieux, abandonnant sa voiture dans la ville de Beit Jala en Cisjordanie, au sud de Jérusalem.

Il a été arrêté au carrefour de Gush Etzion, dans le centre de la Cisjordanie
Les responsables de la sécurité ont catégoriquement contesté la thèse de l’accident et ont rejeté les affirmations selon lesquelles Turman, qui n’avait pas d’antécédents en matière de sécurité, était sur le point de se rendre au moment où il a été arrêté, déclarant qu’il avait franchi un barrage routier en s’enfuyant et que les soldats présents sur les lieux de l’attaque n’avaient pas sorti leurs armes, et qu’il n’aurait donc pas pu se sentir en danger.
Selon les responsables de la sécurité, Turman avait publié sur Facebook plusieurs messages qui pouvaient laisser présager de ses intentions, écrivant dans une mise à jour : « J’ai trouvé mes réponses », et dans une autre : « Celui qui cherche la paix avec l’ennemi vit dans l’illusion. Il ne faut jamais capituler ».