316 soldats et 79 civils tués depuis le dernier Yom HaZikaron
Le nombre total de victimes des guerres et du terrorisme atteint 30 646 ; 61 vétérans handicapés ont succombé à leurs blessures, des chiffres publiés en amont des commémorations
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Trois cent seize soldats ont été tués au cours de leur service militaire depuis le dernier Yom HaZikaron, selon les chiffres publiés par le ministère de la Défense vendredi, soulignant le lourd tribut des guerres livrées à Gaza et au Liban au cours de l’année écoulée.
Par ailleurs, 61 anciens combattants handicapés sont décédés des suites de blessures subies durant leur service, a précisé le ministère.
Ces chiffres portent à 25 417 le nombre de personnes décédées en service depuis 1860, date à laquelle la communauté juive de la région, et plus tard l’État d’Israël, a commencé à recenser les soldats et défenseurs tombés.
Les statistiques annuelles incluent l’ensemble des soldats, policiers, agents du Shin Bet et membres des services de sécurité civile décédés durant l’année, que ce soit en mission, lors d’accidents, de maladies ou de suicides.
La majorité des 316 soldats tués ont péri au combat, à Gaza, au Liban et en Cisjordanie.
Depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien Hamas dans le sud d’Israël, 925 soldats et membres des forces de sécurité ont été tués. Ce chiffre comprend 807 soldats de Tsahal, 39 agents de sécurité locaux, 69 policiers et 10 membres du Shin Bet.

L’an dernier, Yom HaZikaron a été l’année avec le plus grand nombre de morts parmi les forces de sécurité depuis la guerre du Kippour de 1973.
Soixante-dix-neuf noms ont également été ajoutés à la liste des victimes du terrorisme, mortes dans des attentats au cours de l’année écoulée. Le total s’élève désormais à 5 229 victimes civiles du terrorisme depuis 1851, selon le Bituah Leumi (la caisse d’assurance nationale d’Israël).
Cela porte le nombre total de morts, civils et membres des forces de sécurité confondus, dus aux guerres et au terrorisme, à 30 646.
Depuis le début de la guerre, 934 civils ont été tués, dont 778 lors des massacres du 7 octobre. Selon les données de l’Institut, on recense parmi eux 615 hommes, 319 femmes, 58 enfants de moins de 18 ans et 76 ressortissants étrangers.
Yom HaZikaron commencera mardi soir avec une sirène d’une minute qui retentira dans tout le pays. Une seconde sirène, de deux minutes, précédera mercredi matin les cérémonies nationales dans les 58 cimetières militaires d’Israël.
Yom HaZikaron est l’une des rares commémorations nationales non religieuses en Israël. Une grande partie de la population se rend dans les cimetières pour honorer la mémoire de proches ou de camarades tombés.
Le ministère de la Défense a indiqué vendredi qu’Israël compte actuellement 8 674 parents endeuillés, 5 391 veuves, 10 302 orphelins et 34 250 frères et sœurs de soldats tombés. Au total, 58 617 personnes sont aujourd’hui recensées comme membres de familles endeuillées, dont 5 944 ont rejoint cette triste liste depuis le début de la guerre.
Le Bituah Leumi fait également état de 2 346 parents, 1 058 veuves et veufs, 4 753 orphelins et 6 155 frères et sœurs ayant perdu des proches dans des attentats terroristes.
Le ministère a exhorté la population à accorder la priorité, dans les cimetières à l’occasion du Yom Hazikaron, aux familles endeuillées et aux soldats, anticipant « nombre particulièrement élevé » de personnes se rendant sur les tombes de leurs proches.