Israël en guerre - Jour 528

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37 Israéliens armés n’ont pas pu empêcher 3 terroristes de tuer 17 habitants de Netiv HaAsara

La plupart des 25 membres de l'équipe de sécurité locale sont restés chez eux ; les soldats, qui ont rapidement atteint le moshav, n'ont pas suivi les protocoles de combat de Tsahal

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Un soldat israélien passant devant des voitures calcinées, au lendemain du pogrom du 7 octobre perpétré par le Hamas, à moshav Netiv HaAsara, dans le sud d'Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 17 novembre 2023. (Crédit : Ronaldo Schemidt/AFP)
Un soldat israélien passant devant des voitures calcinées, au lendemain du pogrom du 7 octobre perpétré par le Hamas, à moshav Netiv HaAsara, dans le sud d'Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 17 novembre 2023. (Crédit : Ronaldo Schemidt/AFP)

Le matin du 7 octobre 2023, trois terroristes palestiniens du Hamas ont envahi en parapente la communauté frontalière de Netiv HaAsara, qui ne se doutait de rien.

Malgré le désarroi total de l’armée israélienne face à l’invasion surprise de dizaines de villes et de postes militaires, les troupes ont atteint le moshav relativement rapidement.

Cependant, les soldats et les commandants n’ont pas su empêcher les terroristes de tuer dix-sept habitants, dont trois membres de l’équipe de sécurité locale.

Mardi, Tsahal a présenté son enquête sur les massacres et les combats qui ont eu lieu dans le moshav, dans le cadre de ses investigations approfondies sur une quarantaine de batailles qui ont eu lieu lors du pogrom du 7 octobre perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas, au cours duquel quelque 5 600 terroristes ont franchi la frontière, massacré plus de 1 200 personnes et en ont enlevé 251 autres, les emmenant de force à Gaza. 59 y sont encore.

L’enquête sur les événements survenus à Netiv HaAsara, menée par le colonel Ivry Elbaz, commandant de la brigade du Néguev, couvre tous les aspects des combats qui ont eu lieu ce jour-là dans ce moshav.

Elbaz et son équipe ont passé des centaines d’heures à enquêter sur l’assaut et la bataille de Netiv HaAsara. L’armée a déclaré avoir examiné toutes les sources d’information possibles – messages WhatsApp des résidents, vidéos de surveillance et entretiens avec les survivants et ceux qui se sont battus pour défendre le kibboutz, et s’être rendue à plusieurs reprises sur place.

Des soldats israéliens patrouillant, au lendemain du pogrom du 7 octobre perpétré par le Hamas, dans le moshav Netiv HaAsara, dans le sud d’Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 17 novembre 2023. (Crédit : Ronaldo Schemidt/AFP)

Cette enquête visait à tirer des conclusions opérationnelles spécifiques pour l’armée. Elle n’a pas examiné la perception plus large de Gaza et du Hamas de Tsahal au cours des dernières années, qui a fait l’objet d’enquêtes distinctes et plus importantes sur les services de renseignement et les défenses de l’armée israélienne.

Tsahal ne tient pas non plus compte des directives des dirigeants politiques. De cette façon, l’armée évite tout conflit avec les responsables gouvernementaux qui ont insisté pour que ces enquêtes soient reportées jusqu’à ce que la guerre contre le Hamas soit achevée.

L’équipe qui a enquêté a déclaré que « malgré la présence d’une importante équipe de sécurité locale et l’arrivée rapide des commandants dans le moshav, les troupes n’ont pas pu mettre fin à la série de meurtres. Peu de soldats ont combattu les terroristes, et ce, malgré le nombre important de soldats présents dans le moshav ».

L’enquête a révélé que toutes les troupes qui ont atteint Netiv HaAsara ce matin-là n’ont pas agi conformément aux techniques de combat de Tsahal. Elles n’ont notamment pas sécurisé la zone, ce qui a permis à d’autres Palestiniens de s’infiltrer dans la communauté. De plus, elles ont inspecté le moshav à un rythme très lent, alors que les terroristes exécutaient des civils.

En outre, la plupart des membres de l’équipe de sécurité locale, forte de 25 personnes, qui avaient été formés et armés, sont restés chez eux pendant l’assaut, sur ordre du coordinateur de la sécurité de Netiv HaAsara. Malgré cet ordre, certains membres ont quitté leur domicile et ont affronté les terroristes.

Sur les trois terroristes du Hamas qui avaient envahi la communauté, un seul a été tué pendant la bataille. Les deux autres ont été éliminés dans la bande de Gaza plus tard au cours de la guerre.

Peu après, le 7 octobre, sept autres Palestiniens se sont infiltrés depuis Gaza dans Netiv HaAsara. Quatre ont été arrêtés ; les trois autres se sont enfuis.

Le déroulement des faits

Un soldat israélien montant la garde, au lendemain du pogrom du 7 octobre perpétré par le Hamas, dans le moshav Netiv HaAsara, dans le sud d’Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 17 novembre 2023. (Crédit : Ronaldo Schemidt/AFP)

Le 7 octobre à 5 h 30, les troupes israéliennes stationnées dans la région proche de Netiv HaAsara ont pris leurs postes le long de la frontière de Gaza pour un changement d’équipe. L’assaut du Hamas a commencé une heure plus tard.

Alors qu’un premier barrage d’environ 1 000 roquettes – qui a commencé à 6 h 29 – était largement dirigé contre des positions militaires israéliennes, trois terroristes du Hamas, sur des parapentes, ont survolé la barrière de sécurité et se sont dirigés vers Netiv HaAsara.

À 6 h 34, quatre soldats de Tsahal stationnés dans la zone ont commencé à se diriger vers les serres situées au sud de la communauté. Dans le même temps, à 6 h 37, un membre de l’équipe de sécurité locale de Netiv HaAsara a repéré depuis son domicile deux des parapentistes et a ouvert le feu dans leur direction, avant d’informer le reste de l’équipe de ce qu’il avait vu.

Entre 6 h 39 et 6 h 42, les trois terroristes en parapente ont atterri dans trois zones différentes de la communauté et ont commencé à massacrer des civils chacun de leur côté.

À 6 h 53, le coordinateur de la sécurité du moshav a envoyé un message sur le groupe WhatsApp de l’équipe les appelant à sortir leurs armes par les fenêtres et à défendre leurs maisons et leurs voisins. Le coordinateur craignait que si les agents de sécurité locaux quittaient leurs maisons, ils risquaient d’être victimes de « tirs amis » de l’armée israélienne.

L’enquête a révélé que ce message a poussé la plupart des agents de sécurité locaux à rester cloîtrés chez eux et à ne pas prendre part aux combats.

Au même moment, huit soldats du 77ᵉ bataillon de la 7ᵉ du Corps Blindé Mécanisé sont arrivés au moshav. Au total, 37 personnes armées se trouvaient alors à Netiv HaAsara, dont les 25 membres de l’équipe de sécurité locale.

À 7 h 07, l’un des membres de l’équipe de sécurité locale s’est retrouvé face à l’un des trois terroristes et l’a éliminé.

Les deux autres terroristes ont poursuivi leur folie meurtrière, qui s’est achevée à 8 h 10.

Entre 8 h 12 et 8 h 15, certains membres de l’équipe de sécurité locale, rejoints par les troupes de Tsahal, sont tombés sur les deux autres terroristes, avec lesquels ils ont échangé des coups de feu. Au cours de cette bataille, l’un des agents de sécurité a été tué.

Après l’échange de tirs, les deux terroristes ont réussi à fuir vers Gaza, se cachant d’abord dans un bosquet non loin du moshav, avant de se replier vers la bande de Gaza à 8 h 34.

À 9 h 20, les agents de sécurité et les troupes de Tsahal ont procédé à des fouilles dans la communauté, à la recherche d’éventuels terroristes, tout en évacuant les civils blessés.

Des objets calcinés éparpillés sur le sol, au lendemain du pogrom du 7 octobre perpétré par le Hamas, dans le moshav Netiv HaAsara, dans le sud d’Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 17 novembre 2023. (Crédit : Ronaldo Schemidt/AFP)

À 11 h 30, un autre groupe de soldats a atteint la communauté et a rejoint les autres troupes qui effectuaient des inspections.

Entre 12 h 14 et 12 h 47, sept Palestiniens de la bande de Gaza, qui n’étaient affiliés à aucun groupe terroriste, se sont infiltrés dans Netiv HaAsara.

Plusieurs d’entre eux ont pénétré par effraction chez un habitant qui a ouvert le feu, blessant l’un des sept intrus.

Quatre d’entre eux ont été arrêtés par les troupes et les trois autres ont réussi à s’enfuir et à retourner à Gaza.

Entre 13 h et 17 h, les troupes ont continué à surveiller la communauté, et à 17 h 15, Tsahal a commencé à évacuer les civils. Beaucoup de civils ont ensuite quitté la zone par leurs propres moyens après que Tsahal en eut repris le contrôle total.

À 22 h 30, tous les civils avaient évacué les lieux et les corps des personnes assassinées avaient été récupérés.

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