3e édition du festival ‘Pèlerinage en décalage’ à Paris
Les deux organisatrices du festival, qui réunit artistes israéliens et palestiniens, viennent de lancer une campagne pour recueillir des fonds
Le festival « Pèlerinage en décalage », après deux éditions ayant rencontré un beau succès, souhaite revenir les 4 et 5 juin prochain.
Le voyage proposé est virtuel, gratuit et à la fois intellectuel et artistique : une invitation à découvrir pendant deux jours, l’art israélien et palestinien sous toutes ses formes.
Inès et Kenza, les créatrices de l’événement ont voulu faire tomber les barrières et les clichés.
Le festival, qui rassemble des artistes israéliens et palestiniens, tente de « défaire les fantasmes, engager la curiosité et chambouler les repères » explique Inès. Elles sont parties du constat suivant : « il y a un tabou, une peur autour d’Israël et de la Palestine ».
Inès et Kenza cherchent à montrer « l’autre sous toutes ses coutures » en passant par l’art qui, pour elles, « bloque moins » que le débat politique qui met les gens sur la défensive ; « le support artistique c’est ce qu’il y a de plus riche, de plus provocant et de plus subtil pour faire passer ce genre de messages », ajoute Kenza.
Afin de continuer l’aventure, Kenza et Inès ont lancé une campagne de financement qui prévoit d’organiser la 3e édition à la Bellevilloise comme ce fut le cas en juin dernier.
Les deux jeunes femmes affirment leur indépendance. Elles ne reçoivent d’argent d’aucun fond ou structures publiques ou privées israéliennes ou palestiniennes mais pour continuer l’aventure elles ont tout de même besoin d’argent.
Consciente que ce festival n’apportera pas la paix, les deux jeunes femmes ont choisi le dialogue artistique pour unir deux peuples.
Eva Tapiero a contribué à cet article.