4 membres du Hezbollah tués par une frappe imputée à Israël au Liban – sources
Les médias syriens font également état d'une frappe près de Damas au cours de la nuit ; aucun commentaire de l'armée sur ces incidents
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Quatre membres du groupe terroriste libanais du Hezbollah ont été tués lors d’une frappe aérienne israélienne dans le sud du Liban jeudi, ont déclaré des sources de sécurité libanaises à l’agence de presse Reuters.
Les médias libanais ont rapporté que la frappe sur une voiture a eu lieu dans le village de Bafliyeh, à quelque 18 kilomètres de la frontière israélienne.
Les forces de secours de la défense civile libanaise ont déclaré avoir extrait quatre corps d’une voiture qui avait été brûlée par une frappe israélienne. Deux sources de sécurité ont déclaré à Reuters que les quatre personnes tuées étaient membres du Hezbollah.
Après la frappe, le Hezbollah a annoncé la mort de trois de ses membres tués « sur la route de Jérusalem », expression qu’il emploie pour désigner ses membres tués lors des frappes israéliennes.
L’armée israélienne n’a pas commenté ces informations.
L’attaque présumée a eu lieu un jour après qu’un soldat israélien a été tué dans une attaque au mortier et au missile, revendiquée par le Hezbollah, contre une position de l’armée dans la région de la communauté de Malkia, dans le nord du pays.
لحظة استهداف الرابيد في بافليه pic.twitter.com/C1KwBPeAyA
— مصدر مسؤول (@fouadkhreiss) May 9, 2024
Le soldat tué est le sergent-chef Haim Sabach, 20 ans, de la 869e unité de collecte de renseignements de combat du Corps de défense des frontières, originaire de Holon.
Depuis le 8 octobre, les forces dirigées par le Hezbollah ont attaqué presque quotidiennement des communautés israéliennes et des postes militaires le long de la frontière, le groupe affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre qui s’y déroule.
Les escarmouches à la frontière ont causé la mort de neuf civils du côté israélien, ainsi que celle de 14 soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a nommé 294 membres qui ont été tués par Israël au cours des accrochages en cours, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 59 autres agents d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils ont été tués.
Israël a menacé d’entrer en guerre pour forcer le Hezbollah à s’éloigner de la frontière s’il ne recule pas et continue de menacer les communautés du nord, où quelque 70 000 personnes ont été évacuées pour éviter les combats.
Par ailleurs, les médias syriens ont fait état d’une frappe israélienne présumée sur un bâtiment dans le sud de la Syrie, à la périphérie de Damas, tôt jeudi.
La chaîne publique SANA, citant une source militaire, a affirmé que certains des missiles israéliens lancés par des avions de chasse avaient été abattus par les défenses aériennes syriennes et que l’attaque avait causé
« quelques pertes matérielles ».
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), basé en Grande-Bretagne, a déclaré que la frappe avait visé un « centre culturel » et un
« centre de formation » du mouvement irakien Al-Nujaba dans la région de Sayyida Zeinab, au sud de Damas.
Trois membres du groupe ont été blessés selon l’OSDH, qui affirme disposer d’un réseau de sources à l’intérieur de la Syrie mais dont le financement reste flou.
Une source au sein de la faction irakienne, qui a requis l’anonymat car elle n’était pas autorisée à parler aux médias, a confirmé à l’AFP qu’un « centre culturel » appartenant au groupe avait été détruit lors de l’attaque « israélienne », mais n’a fait état d’aucune victime.
Al-Nujaba « n’a pas de base militaire déclarée en Syrie », a ajouté la source.
L’armée israélienne n’a fait aucun commentaire. Bien que l’armée israélienne ne commente généralement pas les frappes spécifiques en Syrie, elle a admis avoir effectué des centaines de sorties contre des groupes terroristes soutenus par l’Iran qui tentaient de s’implanter dans le pays au cours de la dernière décennie.
Ces derniers mois, plusieurs sorties auraient été effectuées contre des sites en Syrie dans le cadre des efforts déployés par Israël pour empêcher l’Iran de fournir des armes à son mandataire, le Hezbollah, qui a intensifié ses attaques contre le nord d’Israël au cours des derniers mois, dans le contexte de la guerre qui fait rage à Gaza.